Le maire d’Outremont, Philipe Tomlinson, s’est prêté au jeu de la grande entrevue avec le Journal d’Outremont, histoire de faire le point sur les dossiers en cours dans l’arrondissement. Tout en marchant dans les rues d’Outremont, cette rencontre prit les atours d’un pré-bilan dans cette année électorale. Même si beaucoup pensent que la COVID-19 a le dos large pour justifier quelques irritants, force est de reconnaître que c’est aussi un fait ! Et cette pandémie n’a pas facilité la tâche – les tâches, devrait-on dire – à nos élus. Voici le premier volet.

DOSSIER 1 : LA GESTION DES DÉCHETS
« La pandémie a eu un effet grossissant qui mit en lumière certains manques », admet le maire. « Les gens restent à la maison et consomment plus de matières résiduelles. Or, les gens n’ont pas tous des bacs de recyclage et/ou de compostage. Toutefois la règlementation doit être respectée, et d’autres réglementations s’en viennent qui vont demander à la population de changer ses façons de faire », prévient-il. « Par exemple, nous voulons bannir les bacs sans couvercle que fouillent certains animaux (écureuils, chiens et chats errants, ratons-laveurs, oiseaux, etc.) »
« Il y a aussi le dépôt au mauvais moment, trop tôt ou trop tard pour la collecte; les dépôts sauvages qui en appellent d’autres, les sacs de déchets qui finissent dans les paniers publics et les sacs qui se déchirent… Dès qu’on nous les signale, les cols bleus les ramassent dans les 24 heures. »
« C’est l’une de nos grandes priorités en période de fonte des neiges, parce qu’on est souvent en mode réaction. Certes, on connaît les “coins chauds”, souvent près des grands blocs locatifs. Mais il est difficile d’identifier les contrevenants. Remettre une contravention? Oui, mais à qui ? Il faut fouiller les déchets pour trouver le citoyen récalcitrant… »
La carotte ou le bâton « Il faut aider les résidants à mieux disposer de leurs déchets. Il n’y a pas forcément de place pour entreposer les bacs sur de petits balcons. De plus, les monter et les descendre de plusieurs étages n’est pas chose facile. À l’image de l’espace pour les bacs à fleurs dans les ruelles, on pourrait y aménager des espaces pour entreposer les bacs. Quoiqu’il en soit, il faut vraiment réfléchir globalement à la façon dont on génère nos déchets, mais aussi comment on les traite. »
Sur le Plateau Mont-Royal, l’amende est de 200 $, et seulement 50 $ à Outremont ? Faudrait-il l’augmenter ? « Absolument ! Pourquoi pas ? Parce qu’il faudra malheureusement utiliser le bâton après la carotte », sourit le maire. « C’est toute une gestion à revoir; et oui, on va regarder ça ! »
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