Lors de la période de questions des citoyens au premier Conseil d’arrondissement de l’année 2019, le lundi 14 janvier, une résidante, Mme Francine Séguin, a abordé la dégradation des relations entre les élus et les citoyens, regrettant les interpellations impromptues et hors décorum entre la salle, le maire et les conseillers, notamment lors de la séance du conseil d’arrondissement en décembre dernier.

« Le lien de confiance est rompu, et une forme de méfiance s’est installée. Est-ce fondé ou non ? », a commenté la citoyenne. « Pourquoi en est-on arrivé là ? Ce serait très facile de dire que les citoyens sont de mauvaise foi, mais certains dossiers ont exacerbé les prises de positions (le Suroît, les édifices religieux sur Bernard, l’îlot Saint-Viateur, etc.). Je pense qu’il y a surtout beaucoup de dits et de non-dits. Pourquoi n’arrive-t-on pas d’une façon très rationnelle à prendre une décision. On observe un problème de confiance et de transparence. » Selon Madame Séguin, certains comités n’ont pas de procès-verbaux. Réalité ou perception, comment gère-t-on les conflits d’intérêts ou les apparences de conflit d’intérêts. Les règles d’éthique sont-elles appliquées et respectées ?
« Les comités travaillent sur des mandats généraux, qui ont lien avec les orientations de l’administration », a répondu le maire Tomlinson. « Ces comités ne se penchent pas sur des dossiers décisionnels. Quant aux élus, ils ont l’obligation de suivre le code éthique des élus de la Ville de Montréal et se retirent du vote décisionnel si un dossier touche un parent, un ami ou un proche », a-t-il rappelé.
Rendons à César…
Mariclaude Ouimet a interpellé le conseil d’arrondissement sur le bilan des réalisations marquantes du mandat de Projet Montréal représenté par 4 élus sur 5 au CA. Selon la citoyenne, et contrairement à ce qui a été énoncé, le crédit de la pataugeoire Kennedy et l’ajout de toilettes publiques sur ce site, documents officiels à l’appui, est à mettre au compte de l’équipe municipale précédente menée par Marie Cinq-Mars et dont faisait partie Mindy Pollak, seule élue projet Montréal à l’époque.
Quid d’une fermeture de ruelle
Simon Latraverse a déposé une pétition des résidants du quadrilatère Lajoie-McEachran-Davaar-Van Horne contestant à 60% la fermeture de leur ruelle. Mis devant ce qu’ils jugent un fait accompli, d’autres citoyens (Lucie Surprenant, Caterina Deschênes, Martin Landry) ont joint leurs voix à son intervention. Selon eux, la consultation des résidants n’a pas été faite correctement et l’effet des nouveaux panneaux interdisant la circulation de transit n’a pas été évalué avant la mise en place de murets en béton.
Les citoyens proposent d’autres solutions plus souples et plus vertes. Le maire Tomlinson et la conseillère Magini ont proposé de rencontrer prochainement les résidants pour améliorer cette décision.
Les Hassidim n’envisagent pas de synagogue
Revenant sur les inquiétudes d’autres citoyens à propos des projets de l’îlot Saint-Viateur et sur la rue Bernard, et de faire taire les rumeurs alarmistes, Max Lieberman a tenu à préciser qu’il n’y avait aucun projet ni de volonté au sein de sa propre communauté hassidique quant à l’ouverture d’une synagogue sur le site de l’îlot Saint-Viateur.
Dans le même sens, Jacqueline Gremaud a rappelé qu’on parle ici d’une étude et pas d’un projet. « Puisqu’il n’y a pas de projet, pourquoi ne pas supprimer la notion de culte dans cette étude ? » a demandé l’ancienne conseillère, tout en appuyant la proposition du maire d’inviter la population a une consultation publique à ce propos. « CPE, parc, marionnettes? "Qu’aimeriez-vous voir émerger sur l’îlot Saint-Viateur?", serait une bonne question », a-t-elle suggérée. À suivre…
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- Avis de motion pour autoriser un emprunt de 200 000$ pour financer des ruelles vertes dès 2019 ;
- Avis de motion pour autoriser un emprunt de 161 000$ pour l'achat de mobilier urbain (supports à vélo et poubelles) ;
- Avis de motion pour autoriser 2,2 M$ pour notre programme de réfection routière, pour l'installation de dos-d'âne et réfection de trottoirs ;
- Avis de motion en vue d'adopter le mois prochain notre nouvelle réglementation sur nos cafés-terrasses et permettre l'arrivée de placottoirs dans l'arrondissemen t ;
- Approuver l'entente entre l' Arrondissement d'Outremont et la Commission scolaire Marguerite-Bour geoys, pour une meilleure collaboration et partage des installations et des équipements scolaires et municipaux ;
- Modification de la composition du CCU, pour une plus grande efficacité dans le travail de ce comité.
Malgré ses talents reconnus unanimement au sein du CCU (qualité de son implication, pertinence de ses interventions, expertise légale), M. Alexandre Lussier a, pour l'équipe Tomlinson-Patre au-Magini-Polla k, un immense défaut : il n'a pas voté Projet Montréal aux élections de novembre 2017 ! Bien au contraire ! M. Lussier avait présenté sa candidature comme indépendant pour le poste de maire et avait réussi à rafler 1,770 votes à Philippe Tomlinson !