PHOTO MARILI SOUDRE-LAVOIE
L’odonymie fait aujourd’hui partie intégrante du paysage urbain. Elle nous renseigne tout particulièrement sur les étapes qui ont marqué le développement d’une municipalité. Avec l’aimable collaboration de la Société d’histoire d’Outremont, nous retraçons l’histoire d’un parc d’Outremont.
Les renseignements ci-dessous sont tirés du Répertoire des rues d’Outremont et leurs histoires par Ludger Beauregard, une publication de la Société d’histoire d’Outremont (2015, 280 pages, reliure spirale). Il est possible de se procurer ce titre au montant de 25 $ en composant le 514 271-0959. histoireoutremont.org
En 1898, les Clercs de Saint-Viateur donnent le quadrilatère à la Ville d’Outremont à la condition qu’elle en fasse un parc. Le terrain est alors marécageux et occupé par une mare alimentée par un ruisseau coulant du mont Royal. La municipalité entreprend d’abord de remplir la faible dépression et de niveler la surface autour d’un bassin central. Vers 1905, les travaux d’assèchement progressent et le conseil municipal projette alors l’aménagement du parc. Ce n’est toutefois qu’en 1909 qu’il adopte le plan préparé par M. Roy et augmente les investissements. En 1915, il y plante des érables de Norvège.
Dès 1913, le parc municipal avait reçu 4 lampadaires, des bancs et des poubelles. En 1915, il est doté d’une patinoire sur le bassin et d’un carré de sable pour les enfants. Le 27 juillet 1925 a lieu le dévoilement du cénotaphe situé dans l’axe de l’avenue McDougall conformément au projet de T.R. Smith, architecte, et de Henri Hébert, sculpteur. La même année, le chalet de crépi blanc ouvre ses portes.
Après avoir porté différents noms (parc municipal, parc Bloomfield, parc Saint-Viateur), le parc Outremont reçoit son nom définitif lors d’une décision du comité des parcs de la Ville en 1930.
À la fin des années 1950, la belle fontaine que le maire Joseph Beaubien avait fait installer devant sa propriété chemin de la Côte-Sainte-Catherine vers 1927 se retrouve dans le bassin du parc après que la Ville eût démoli les maisons qui restaient dans le parc Beaubien. Le parc Outremont avec ses 225 arbres s’avère le plus boisé de l’arrondissement et le plus géométrique d’aspect.
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