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Nuits paisibles et tables exquises

Détails
VOYAGES
Publication : 14 décembre 2017
Par Viktor Lavoie

PHOTOS COURTOISIE

Le Journal d’Outremont partage avec vous ses plus beaux moments de voyages et vous emmènent parfois très loin, souvent très proches, à la recherche de dépaysement, de découvertes et de rencontres.

Et si l’hôtel était une destination en soi ? On y est parfois si confortable et si bien nourri que l’envie nous prend d’y passer non seulement la nuit, mais aussi toute la journée. Le Journal d’Outremont a identifié trois adresses pour ceux qui veulent vivre une expérience hôtelière et gastronomique unique.

Un circuit de trois jours qui nous mène à Québec à l’Hôtel 71; à Baie-Saint-Paul où se trouve l’Hôtel et Spa Le Germain Charlevoix, puis à La Malbaie, au restaurant et gîte Chez Truchon. Du complexe hôtelier innovant à la petite maison accueillante, ils offrent tous trois un hébergement de qualité et une cuisine qui fréquente des chemins différents, certes, mais toujours dans la sincérité et le raffinement.

Un voyage dans le temps

Lieu chargé d’histoire au coeur du Vieux Port de Québec, l’Hôtel 71 loge dans un édifice néo-classique qui accueillit le premier siège social de la Banque Nationale en 1862, sur une rue alors bordée de banques et de compagnies d’assurances, là où s’est construit le noyau financier de Québec dès le milieu du XIXe siècle.

Il suffit de franchir l’imposant porche à colonnades pour plonger dans un univers hôtelier de luxe tout design et contemporain qui a su garder l’opulence évocatrice de stabilité et de richesse de l’époque en conservant les matériaux nobles et les formes classiques de l’institution bancaire. L’hôtel 71 propose 60 chambres et suites sous des plafonds surélevés, intimes et confortables, à la fenestration généreuse et aux vues imprenables, et où le mobilier et les accessoires sont inspirés de tendances internationales de la décoration.

À même le bâtiment, le restaurant Il Matto, une belle table dont la seule prétention est le respect d’une cuisine authentique régionale. Les murs, ornés de gigantesques photos noir et blanc qui mettent en scène le quotidien alimentaire de l’Italie sont autant de promesses d’une cuisine vraie et réconfortante dans une chaleureuse athmosphère de trattoria napolitaine. Escalope de veau al limon exquise, linguini ai frutti di mare généreux, une minestrone qui fait la renommée de la maison, et peut-être les meilleures aubergines parmigiana de ce côté-ci de l’Atlantique.

Hôtel 71
71, rue Saint-Pierre, Québec (voir carte)
1 888 692-1171
hotel71.ca

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Allier le chic et le charme pastoral

Développé autour d’un concept ultra moderne de bois et d’acier qui reprend la thématique de la ferme, l’Hôtel et spa Le Germain Charlevoix (autrefois La Ferme) est unique dans l’univers hôtelier québécois.

On propose une approche pavillonnaire qui n’est pas sans rappeler les bâtiments agricoles d’autrefois. Cinq bâtiments de facture contemporaine bordés de jardins potagers, d’enclos pour animaux de ferme, d’un quai de gare pour le train de Charlevoix, et de jolis sentiers qui mènent dans toutes les directions. Au centre, une place publique animée – parfois occupée par un marché public, une galerie d’art, une boulangerie; plus loin, le spa, le gym et une salle multifonctionnelle, une piscine extérieure.

L’hôtel compte 145 chambres tous genres : supérieure, studio, familiale, loft, suite et même dortoir, meublées avec goût, et qui rend hommage au patrimoine culturel et historique du lieu.

Le restaurant Les Labours propose une « cuisine du marché » préparée dans la grande cuisine à aire ouverte, au centre d’une vaste salle à manger superbement décorée. Au menu, des plats frais qui mettent en valeur les produits régionaux : L’omble des Éboulements confite, le chevreau de Caprivoix fumé, le canard de la Ferme Basque aux raisins et lavande, l’agneau avec céleri-rave, tomme de brebis, mélisse et noisette; toujours un beau poisson selon les arrivages, et autres ripailles saisonnières. Carte des vins élaborée pour la plupart en importation privée, belle sélection de vins au verre et judicieux conseils à l’avenant. Plus modeste, autour d’un foyer, le restaurant Le Bercail offre pizzas fines, tartares, salades et fromages de la région.

Hôtel et Spa Le Germain Charlevoix
50, rue de la Ferme, Baie-Saint-Paul (voir carte)
1 844 240-4700
legermainhotels.com

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À la table de Dominique Truchon

Dans cette belle maison centenaire de Pointe-au-Pic loge l’une des meilleures tables de Charlevoix, sous la férule d’un chef exigeant qui valorise son menu de produits locaux. Ainsi, l’agneau, le canard et le foie gras, le jambon et les saucissons, les fromages proviennent tous de fournisseurs régionaux. Même les pains et les croissants chauds du matin sortent des fours de la petite boulangerie locale.

Dominique Truchon présente une cuisine instinctive au gré des saisons et à la faveur des largesses de marché, dispensée dans une salle à manger qui n’est pas sans rappeler les salons des grandes maisons de villégiature bourgeoise du XIXe siècle. En entrée, un foie gras au torchon et sa crème brulée avec beignet, ketchup aux fruits maison et sirop de bouleau; une escalope de foie gras et courge butternut rôtie, canneberges à l’érable, jus à l’orange; des pappardelles au lapin braisé, des frites à la graisse de canard. En plat principal, un poisson grillé, un tartare avec légumes grillés, frites au thym et parmesan; un risotto au vin rouge et champignons, un magret de canard avec topinambours, sauce au porto montée au foie gras; ou un contrefilet de boeuf accompagné d’un ragoût d’oignons perlés et champignons armillaires au vinaigre balsamique blanc. Selon la disponibilité, l’exquis agneau de Charlevoix est un choix obligé qui vous ravira. Belle carte des vins et bons conseils d’accord des plats et des vins, service discret et impeccable.

À l’étage, huit jolies chambres et suites tout confort à prix fort raisonnables. Le forfait hébergement et repas constitue une véritable aubaine.

Chez Truchon bistro-auberge.
1065, rue Richelieu, La Malbaie (voir carte)
1 888 662-4622
aubergecheztruchon.com

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Nuits paisibles et tables exquises

Détails
VOYAGES
Publication : 14 décembre 2017
Par Viktor Lavoie

Le Journal d’Outremont partage avec vous ses plus beaux moments de voyages et vous emmènent parfois très loin, souvent très proches, à la recherche de dépaysement, de découvertes et de rencontres. [...]

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Fogo, île de feu

Détails
VOYAGES
Publication : 21 juin 2017
Par Viktor Lavoie

Le Journal d’Outremont partage avec vous ses plus beaux moments de voyages et vous emmène parfois très loin, souvent très proches, à la recherche de dépaysement, de découvertes et de rencontres. [...]

 
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PORTLAND LA GOURMANDE

Détails
MAINE
Par Viktor Lavoie
Publication : Été 2014

PHOTOS : LE JOURNAL D’OUTREMONT

Un quartier historique sillonné par des rues aux pavés suintants, d’austères immeubles de vielles pierres et des bâtiments en briques rouges de l’ère victorienne ; des rues marchandes bordées de boutiques, cafés et galeries d’art, des squares bien fleuris et les effluves de la mer toute proche. Le vieux Portland, authentique et sans prétention, a tout pour rendre le visiteur heureux.

Mais c’est pour la table que les touristes de partout convergent vers cette destination gourmande, baptisée « la plus foodiedes petites villes d’Amérique » par le magazine Bon Appétit, en appréciation de l’excellence des chefs et du nombre de restaurants per capita, mais aussi de la qualité des produits locaux.

Nous avons accepté l’invitation de la Maine Foodie Tours( www.mainefoodietours.com), une petite entreprise locale qui valorise la vie gastronomique de l’endroit par des visites guidées. Nous avons opté pour le Old Port Culinary Walking Tour, une promenade dans une ambiance bon enfant, accompagnée par une animatrice dynamique et enthousiaste. Notre groupe de 12 personnes est composé de jeunes foodiesdu Maine et du Connecticut, de couples plus âgés du Vermont, mais aussi de Montréalais de passage, tous réunis par l’extraordinaire attraction des goûts et des saveurs.

Au menu, un tour d’horizon de l’offre gourmande de Portland en huit stations. En premier, ce sympathique fromager de K. Horton Specialty Foods( www.publicmarkethouse.com) qui nous fait goûter quelques échantillons de cheddar et de chèvre provenant des meilleures productions locales du Maine. En terme de nombre d’artisans fromagers reconnus, le Maine se situe au second rang aux États-Unis juste après l’État de New York.
Puis nous sommes conviés au Vervacious( www.vervacious.com), un marchand d’épices et de sels du monde, mais aussi de balsamiques de qualité dont certains à valeur ajoutée de café et de bleuets (usage : on dépose quelques gouttes sur une viande grillée au barbecue). On a goûté (et aimé !) le mini lobster rollavec mayo à l’harissa offert à la dégustation.
Le brasseur Shipyard Brewing compagny( www.shipyard.com) nous reçoit avec ses bières toutes fraîches, brassées au sous-sol de l’établissement, que nous dégustons en toute convivialité autour d’une grande table de bois en un endroit qui n’est pas sans rappeler les tavernes de pêcheurs au début du siècle dernier.
On connaît bien la marque Stonewall Kitchenspécialisée dans les moutardes, confitures et autres condiments (vendus à Montréal), mais il est agréable de visiter la boutique de Portland de cette entreprise locale. Nous sommes reçus en toute gentillesse avec des scones faits sur places et confitures de bleuets ( www.stonewallkitchen.com).
Fait saillant de la visite, le Harbor Fish Market( www.harborfish.com) sur les quais où on nous dévoile toutes les richesses de l’océan voisin. Dégustation de moules fumées ou de truite fumée selon l’humeur du patron et cours 101 sur la pêche aux homards.
Nous terminons chez le meilleur chocolatier de Portland, aux dires de notre gourmande accompagnatrice, la boutique Dean’s Sweet( www.deanssweets.com), où les bouchées chocolatées au rhum, à la noix de coco, à l’orange ou au scotch sous couverture de chocolat à 70 % sont d’irrésistibles objets de désirs et ravissent les heureux participants.
Le tout ponctué d’anecdotes historiques, et enrichis d’échanges de recettes, de trucs culinaires… et de rires garantis.
Bref, une agréable petite excursion gourmande doublée d’une visite du quartier historique de Portland. Le prix proposé est de 50 $ par personne pour une visite de 2 heures et demie, incluant les dégustations ( www.mainefoodietour.com).

Restaurants
Le choix ne manque pas. Plusieurs adhèrent au mouvement « de la terre à la table » qui valorise l’utilisation optimale des produits locaux au menu. Le plus couru est sans doute le Duckfat( www.duckfat.com) qui justifie bien sa raison sociale parce que toutes les fritures sont à la graisse de canard. Ce qui donne des frites extraordinaires présentées en cornet de papier, une poutine remarquable et des «trous de beignes» au citron à la couverture craquante, accompagnés d’un caramel maison... à la graisse de canard! Voisin immédiat, le East Ender(www.eastenderportland.com), style pub amé-ricain où l’on propose un peu de tout mais bien fait, comme ce très bon gaspacho, un excellent fish and chips, et des hamburgers glorifiant le genre.
Des montagnes d’huîtres (20 variétés crues ou cuites), mais aussi des clam chowder et des lobster roll « gastronomiques » vous attendent au Eventide Oyster Company ( www.eventideoysterco.com), certainement le plus fréquenté des restaurants de fruits de mer.
Bruyant, urbain, sixties, bigarré, aux petits-déjeuners exquis, le Hot Suppa ( www.hotsuppa.com) est recommandé par les gens de la place et maintenant cité dans les guides touristiques. Excellent poste d’observation de la faune locale.

Le homard dans tous ses états
 Plusieurs villes sont fières de leur passé et rendent hommage à leurs bâtisseurs en dévoilant bustes et statues à leur effigie, généralement des hommes politiques, des héros de guerre ou des sportifs notoires. Trônant au milieu du quartier des affaires de Portland, un magnifique bronze d’un pêcheur de homards en dit long sur la contribution de la pêche commerciale sur l’essor de la ville.
Le homard n’a pas toujours été le crustacé estimé comme il l’est maintenant, mais avec le temps il est devenu incontournable sur le menu des meilleurs restaurants. Déjà, en 1840, l’État du Maine autorisait les premières pêcheries commerciales. Puis en 1867, une conserverie de Portland lançait une édition spéciale de son homard en boîte pour l’Exposition universelle de Paris.
Aujourd’hui les prises annuelles oscillent autour de 100 millions de livres.

Comment s’y rendre
L’inconditionnel des plages de Kennebunk et d’Ogunquit qui passe outre la jolie ville de Portland manque une belle occasion de découvrir un site gourmand, une adresse culturelle et un lieu historique de premier plan. Moyennant une petite dérogation à l’habitude d’emprunter la route 89 ou la 91, le voyageur pourra opter pour la route 26 au poste-frontière de Coaticook, beaucoup plus pittoresque et plus agréable, et qui nous mène directement au cœur de la ville. On y croise des villages typiques du Maine aux noms improbables comme Paris, Poland, Norway ou China, mais qui n’ont vraiment rien à voir avec leurs homonynes. De Montréal, il faut compter environ 440 kms, ce qui prend environ 5 heures et demie.

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Art et gourmandises à Baie-Saint-Paul

Détails
CHARLEVOIX
Publication : 21 avril 2017
Par Viktor Lavoie
Publication : Automne 2014

PHOTOS : FRANÇOIS RIVARD

Niché dans le grand jardin de Charlevoix – sans doute la région du Québec la plus évoquée en petits et en grands formats – Baie-Saint-Paul est une destination recherchée pour qui s’intéresse à l’art et à la gastronomie. Il est vrai que les chemins louvoyants sur collines verdoyantes sont souffles de création pour nombres d’artistes, mais la terre généreuse ne l’est pas moins pour les artisans du goût, soit les producteurs et les transformateurs de la région.

Se balader à Baie-Saint-Paul est une joie et s’y attarder est un ravissement d’heureuses découvertes. Des galeries d’art et des musées, un patrimoine bâti bien conservé, des commerces de spécialités alimentaires et des restos de qualité, des auberges charmantes et des gîtes accueillants, mais aussi la vitalité de tous ces gens qui créent et qui contribuent au dynamisme de l’endroit. « Ici nous n’avons ni pétrole, ni or, ni diamant, notre richesse est l’inspiration qui nous imprègne devant la beauté de la nature environnante », affirme le galériste et visionnaire Gilles Brown, le premier à ouvrir une galerie d’art dans Charlevoix, il y a maintenant près de 40 ans, à une époque où le village n’était pas du tout l’endroit hautement fréquenté que l’on connaît aujourd’hui.
À Baie Saint-Paul, le 32e Symposium international d’art contemporain vient de se terminer mais la saison n’est pas morte pour autant. Pas moins de 15 galeries exposent les artistes d’ici et d’ailleurs, des grands maîtres, des contemporains, des artistes de la relève. De plus, le festival en peinture Rêves d’automne prend la relève pour une 24e année consécutive du 26 septembre au 5 octobre (revesdautomne.com). Puis, jusqu’au 13 octobre, le Musée d’art contemporain de Baie-Saint-Paul (macbsp.com) présente Andy Warhol - Art et images de marques, près de 40 créations originales aux thèmes et aux graphismes variés ; Dialogues formels - Coups de cœur de grands collectionneurs, un parcours passionnant parmi les œuvres d’une vingtaine d’artistes de la modernité picturale et sculpturale québécoise des années 1950 à 2000 : Ferron, Riopelle, Letendre, Toupin, Pellan, etc…
Repus de tant de formes et de couleurs, mais toujours en appétit de découvrir les artistes gourmands de la région, nous visitons les boulangers, les chocolatiers et autres fromagers du village et des environs. Une Route des Saveurs de Charlevoix est d’ailleurs formée pour y regrouper les principaux créateurs alimentaires.

PÂTES FRAÎCHES ET FRAIS CANARD
Des pâtes emballantes, des sauces exaltantes, et aussi la fameuse tarte au chocolat. Et sans doute le meilleur cannelloni de la région. Al Dente est un petit commerce qui ne fréquente pas les grands boulevards mais que rien ne fera dévier de sa course vers la qualité. Puis un accueil comme on aimerait qu’il le soit partout, simple et charmant (Al Dente, 30, rue Leclerc, Baie-Saint-Paul, 418 435-6695, aldente-charlevoix.com). Une petite entreprise résolument « Sud-Ouest de la France » dans son approche artisanale et son savoir-faire particulier, la Ferme basque de Charlevoix élève le canard à foie gras et les produits dérivés sont multiples: foie gras entier, mi-cuit ou en mousse, mais aussi rillettes, pâtés, cretons, magrets, cuisses et gésiers confits, cassoulet (La Ferme Basque de Charlevoix, 813 rue Saint-Édouard, Saint-Urbain, 418 639-2246, lafermebasque.ca).

POUR L’AMOUR DU CHOCOLAT
La Chocolaterie du Village est attrayante avec son petit musée dédié à la noble cabosse, ses 50 variétés de chocolats belges, ses créations thématiques et ses tablettes fabriquées maison. Mais pour en apprécier la juste valeur, un petit voyage à la 2e adresse au village voisin Les Éboulements fera découvrir l’atelier d’un chocolatier qui a fait ses classes en Belgique (La Chocolaterie du Village, 31, rue St-Jean-Baptiste, Baie-Saint-Paul, 418 435-6930 et 194, rue du Village, Les Éboulements 418 635-1651). La Chocolaterie Cynthia propose des chocolats en tablettes, en bouchées, des truffes et des chocolats aux bleuets en saison, de la crème glacée molle avec chocolat 72 % cacao en couverture et un bar à chocolat. Cynthia fabrique aussi sa propre gelato (Chocolaterie Cynthia, 66, rue Saint-Jean-Baptiste, Baie-Saint-Paul, 418 435-6060, chocolateriecynthia.com).

PAIN QUOTIDIEN
Pittoresque boulangerie voisinant le moulin à farine qui l’approvisionne, lui-même alimenté par une production locale de blé et de sarrazin. On peut visiter le moulin, qui fonctionne comme à l’origine en 1827 et apprécier le bâtiment remarquablement restauré. On y vient pour le bâtard de Charlevoix, miches et baguettes, au levain ou de farine intégrale, brioches et croissants, chocolatines, amandines et tartes aux pommes (Le Moulin de la Rémy, 235 Terrasse de la Rémy, Baie-Saint-Paul, 418 435-6579, moulindelaremy.com). Intéressant, une vraie bonne boulangerie qui est aussi une pause pour le voyageur. On s’y arrête pour soupe chaude, la pizza cuite au four à bois et un bon espresso. (À Chacun son Pain, 1006, boul. Mgr-de-Laval, Baie-Saint-Paul, 418 760-8777 achacunsonpain.ca)

JOLIES FROMAGERIES DE PAYS
 La Laiterie Charlevoix est plus précisément une fromagerie qui fabrique entre autres Le Fleurmier, le 1608 et le très beau Hercule de Charlevoix. Le bâtiment adjacent loge un musée sur l’histoire du lait où l’on retrouve la plus grande collection d’objet reliés à l’histoire du lait au Québec. Fait partie du réseau Économusée (La Laiterie Charlevoix, 1167, boul. Mgr-de-Laval, Baie-Saint-Paul, 418 435-2184, fromagescharlevoix.com). Le Ciel de Charlevoix, Le Migneron, La Tomme de Brebis, Le Secret de Maurice, La Tomme d’Elles, Le Bleu de Brebis, toute la famille Migneron est au garde-à-vous pour vous recevoir. Visite des lieux, comptoir de vente et pause dégustation (La Maison Maurice Dufour,1339 boul. Mgr-de-Laval, Baie-Saint-Paul, 418 435-5692, famillemigneron.com).

Quelques restos
Parmi les mieux cotés à Baie-Saint-Paul, le restaurant Les Labours – de l’Hôtel La Ferme – propose une cuisine libre variant au gré des récoltes, un menu élaboré par le chef David Forbes (Restaurant Les Labours, 50, rue de la Ferme, Baie-Saint-Paul, 418 240-4123, lemassif.com).
Contemporain, chic et décontracté, un resto à la cuisine inspirée par la chef Danye Simard, qui fait honneur aux producteurs de la région (Chez Bouquet éco-bistro, 39, rue Saint-Jean-Baptiste, Baie Saint-Paul, 418 435-6839, lamuse.com). Premier prix au concours des Créatifs de l’érable pour le mijoté en croûte d’épaule de porc bio à l’érable, Le Mouton Noir est un resto de destination. On y va pour les plats du chef Thierry Ferré et l’ambiance de ce charmant bistrot (Le Mouton Noir, 43, rue Saint-Anne, Baie-Saint-Paul, 418 240-3030, moutonnoirresto.com).

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Au cœur de la petite-nation et de son château

Détails
OUTAOUAIS
Publication : 22 avril 2017
Par Hélène Côté
Publication : Hiver 2014-15

Rarement une région agricole n’a hérité d’autant de richesses en matière de patrimoine historique, d’infrastructure récréative et d’activités alimentaires avec ces nombreuses fermes qui échappent à la force des grands regroupements. En toutes saisons, les petites routes qui sillonnent la vallée de la Petite-Nation nous rappellent que cette terre, dominée par l’histoire de Louis-Joseph Papineau, chef de la Rébellion des Patriotes, en est une de traditions profondément ancrées, particulièrement durant les fêtes de Noël.

Cette région bénéficie du rayonnement du plus grand hôtel en bois rond d’Amérique du Nord, le Château Montebello. Cet établissement hôtelier de la chaîne Fairmont est le pôle d’attraction du tourisme de la Petite-Nation. C’est aussi là qu’on y trouve la meilleure table de cette région qui fut jadis, et est encore aujourd’hui, un paradis pour la chasse et la pêche. Dans un rayon de 40 km, la Petite-Nation déroule pour nous un serpentin de fermes, d’artisans alimentaires et d’éleveurs spécialisés.

Le Château Montebello, l’hôtel des rois en vacances
Cet immense hôtel tout de bois rond vêtu a quelque chose qui relève de la fable. Construit en 1930 au bord de la rivière des Outaouais, il fut érigé sous l’initiative du Seigniory Club, un groupe privé de gens d’affaire canadiens, américains et européens qui accueillit durant 40 ans les dignitaires et célébrités de la planète, comme la Reine Juliana des Pays-Bas, le prince Rainier et la Princesse Grace de Monaco, Bing Crosby, Perry Como, parmi nombre de notoriétés.

Quatre mois ont suffi pour ériger ce mastodonte à six ailes de trois étages grâce au travail assidu de 3500 ouvriers sur un chantier en action 24 heures sur 24. Il a d’abord fallu construire une voie de desserte ferroviaire pour amener sur le lieu dédié les 10 000 billots de cèdre rouge importés de l’ouest américain, sculptés à la hache par 800 ébénistes, qui ont contribué à élever les trois bâtiments principaux dont on a remarquablement bien conservé la rusticité. Encore aujourd’hui, le Château Montebello a l’aspect d’un gros chalet de luxe avec en son centre l’immense foyer de forme hexagonale qui palpite durant les froidures saisonnières.

Le but de l’entreprise étant essentiellement de créer un lieu récréatif pour gens de la haute, plusieurs sports de luxe y ont élu domicile dès le début grâce à des installations comme le tremplin de saut à ski, les allées de curling, la station de tir au pigeon d’argile, la pisciculture pour les mordus de la pêche. La magnifique piscine intérieure – la plus grande piscine d’hôtel au Canada – construite dans son propre bâtiment de bois rond, est encore aujourd’hui de service en toute saison. Et pour nourrir la clientèle habituée au luxe et affamée par le grand air et l’exercice physique, la gastronomie était de rigueur.

Ce n’est qu’en 1970 que l’établissement ouvre ses portes au tourisme grand public. C’est la chaîne Fairmont qui gère aujourd’hui l’établissement avec le panache qu’on lui connaît. L’équipe de gestion se fait un point d’honneur de poursuivre la mission sportive et de divertissement du complexe au bénéfice de ses invités qu’elle traite aux petits oignons avec la qualité de sa table, une destination en soi.

Noël gastronomique et familial au Château
 Adeptes de balade en traîneau à chiens, accros au ski de fond et fervents de festivités gargantuesques sur fond de fête familiale, vous aurez droit à la totale, ici, durant les Fêtes de fin d’année. On vous recevra le 23 décembre avec un plateau de bûches de Noël accompagné de chocolat chaud. Il faut s’attendre, parait-il, à être ébloui par la magie du moment quand vous apercevrez, le jour du 25, le traîneau du père Noël glissant sur la rivière gelée des Outaouais, et quand vous verrez Santa en personne se profiler sur le toit avant d’enjamber la cheminée puis sortir de l’âtre au milieu du grand hall envahi par les cadeaux.

Les chefs aux commandes des cuisines se surpassent durant cette période. On dit que le brunch de Noël, tout comme le Réveillon, est spectaculaire dans la magnifique salle à dîner du Château. Demandez et vous l’aurez. Dinde, tourtière et ragoût de pattes traditionnels, c’est un must, mais aussi la côte de bœuf qui fait la notoriété de l’hôtel depuis des décennies, parmi l’abondance exponentielle de plats, d’accompagnements et de gâteaux et douceurs. À la Saint-Sylvestre, on sert un dîner gala éblouissant à six services, et on sabre le champagne pour marquer le coup. Pour perdre les kilos accumulés au cours des fastueuses agapes, quelques coups de patin sur une des deux patinoires extérieures le lendemain, un grand bol d’air frais à la pêche blanche sur la rivière ou une balade sous les étoiles joindront l’utile au merveilleux.

À la table des princes
« C’est un privilège de faire ce que je fais ici », de dire le chef exécutif du Château Montebello, Jean-François Fortin. Nous sommes dans un environnement de vacances, il y a un effet chalet qui fait son œuvre décontractée, mais on reste toujours sur la coche du haut avec la signature Fairmont ». Le chef Fortin est originaire de Montréal. Il a l’habitude des grands hôtels de villégiature pour avoir officié dans les cuisines du Château Frontenac de Québec, du Jasper Lodge en Alberta et du Fairmont Algonquin à Saint-Andrew au Nouveau-Brunswick. « La marque distinctive des cuisines Fairmont, c’est la grandeur dans la simplicité et la fraîcheur des produits d’exception de manière à ne pas dénaturer les textures et les saveurs », ajoute-t-il.

Dans la mesure du possible et là où l’approvisionnement peut se faire avec les volumes nécessaires, les produits utilisés sont choisis parmi ceux du terroir des environs. Le porcelet, chouchou du chef, vient de la ferme Gaspor de Saint-Canut, on reçoit les pleurotes roses et bleues de L’Ange-Gardien, le bison au menu du brunch dominical est élevé à la ferme Takwanaw de Thurso, le cerf de Boileau est toujours présent sur les tables et le canard provient de Saveurs des Monts, de Val-des-Monts. « La région environnante déborde de petits éleveurs, artisans et producteurs comme La Pleurotière et L’Aspergerie, qui se spécialisent dans des produits d’exception. Nous sommes choyés », conclut-il.

Le restaurant Aux Chantignoles, c’est la table des princes du Château Montebello sous la gouverne du chef Daniel St-Pierre. Le menu se renouvelle à chaque saison, axé sur les fraîcheurs du marché. Les poissons et fruits de mer y sont bien représentés avec deux arrivages chaque semaine, du bar, de l’omble de fontaine, du saumon, essentiel pour effectuer les bouchées de mi-cuit présentées en entrée. Le chef fait honneur à la Fromagerie Montebello en présentant ses fromages en format dégustation ou en fondant de Tête à Papineau sur asperges qui s’avère une magnifique association. Deux incontournables au menu : la longe de cerf et le porcelet Gaspor, des viandes de choix de la région dont on soigne la tendreté à la cuisson. Les garnitures sont délicates, les accompagnements bien relevés. Les gros appétits osent la côte de bœuf de 24 onces, un classique qui a encore de farouches adeptes malgré le déclin de popularité de la viande bovine. Différents forfaits incluant de trois à six services font osciller le prix de base entre 56 $ et 86 $ par personne, avant vin, taxes et service. En bonus, on vous fait la surprise d’une mise en bouche qui fera patienter avant l’arrivée de l’entrée et d’un granité aux agrumes ou aux litchis servi juste avant le plat principal. La carte des desserts est spectaculaire et on succombe sans retenue.

Circuit gourmand hivernal
 Voici douze destinations gourmandes où on vous accueillera, même durant l’hiver, pour vous faire découvrir quelques spécialités de la région. On remarquera que plusieurs entrepreneurs et artisans ont développé entre eux une fructueuse collaboration qui a donné naissance à des produits et des événements qui enrichissent toute la région.

1- Fromagerie Montebello
Arrêt obligé au plein cœur de la municipalité pour saluer l’envergure de cette jeune entreprise qui produit trois fromages dont les noms sont collés à l’histoire de la région : deux fromages de vache, la Tête à Papineau et le Rébellion 1837 - grand gagnant d’un Caseus 2014 dans la catégorie pâte persillée - et le brebis Manchebello qu’on laisse vieillir de 6 à 12 mois.
687-A rue Notre-Dame, Montebello • T 819 309-0547
fromagerie-montebello.ca

2- Chocomotive
Cachet unique dans cette chocolaterie artisanale logée dans l’ancienne gare de Montebello toute habillée de rondins. Pause chocolat chaud tout en admirant les artisans fabriquer sur place les manons, les truffes au beurre, les tablettes aux multiples noix et parfums et les bouchées au caramel à la fleur de sel. Un économusée où le plaisir de déguster va de pair avec celui d’apprendre. Chocolat bio et équitable exclusivement.
502, rue Notre-Dame, Montebello
T 819 423-5737
chocomotive.ca

3- Les Brasseurs de Montebello
Une troisième bière vient de s’ajouter au palmarès de ces fougueux entrepreneurs dont la brasserie vient tout juste de prendre racine dans le village. On saisira la chance de goûter à cette Choco-Bello, une ambrée fabriquée avec des écorces d’orange et le chocolat de Chocomotive. Ouvert le samedi et le dimanche à partir de 11h durant l’hiver.
485, rue Notre-Dame, Montebello • 1 844 JAI-SOIF
brasseursdemontebello.com

4- Ferme Jacques et Ginette Trépanier & Fils
Une des rares fermes de la région à recevoir les visiteurs durant l’hiver pour les ketchups, marinades et confitures faites avec les produits du jardin familial. Jamais vu de fraises aussi abondantes dans un pot de confitures. Au congélateur, les pâtés au poulet et les tourtières maison et au frigo, les produits de la Fromagerie Montebello. Juste à côté de l’Aspergerie, malheureusement fermée l’hiver.
440, route 323, Papineauville • T 819 983-1639

5- Domaine Mont-Vézeau
Premier vignoble de la région de la Petite-Nation à avoir une licence d’exploitation doublé, depuis plus récemment, d’une fraisière. Durant l’hiver, il faut prendre rendez-vous pour visiter et goûter les vins du Domaine, de cépage rouge ou blanc, et le vin de fraise.
365, Route 321, Ripon • T 819 428-2291
domainemont-vezeau.com

6- Épicerie Robert David
Avant, c’était la Boucherie Jacques David, le père. Aujourd’hui, Robert étend l’inventaire à une foule de produits régionaux en plus de faire ragoût de pattes, saucisses, tartes au sucre et tourtières de bison. Le lieu ne manque pas d’intérêt avec sa belle collection de boîtes anciennes comme cette Laura Secord qui dépasserait le centenaire!
22, rue Principale, Chénéville • T 819 428-3125

7- Le Marché des Brasseurs d’ici
On s’étonne de découvrir un tel inventaire dans cette petite municipalité, de produits de l’Outaouais et de la Petite-Nation. Un nombre record de variétés de bière de micro-brasserie – on parle de 300 - dont plusieurs de la région.
60, rue Albert-Ferland, Chénéville • T 819 684-2233

8- Boulangerie Nouvelle-France
On ne parle plus que d’eux depuis qu’ils ont installé leur pétrin il y a deux ans. Une boulangerie artisanale comme on les aime. Ouvert du vendredi au dimanche inclusivement durant l’hiver.
94, rue Principale, Chénéville • T 819 428-5020

9- Ferme Moreau
Une boucherie-charcuterie de cette qualité à la campagne, on voit rarement ça. Le jambon et le bacon ainsi que tous les produits sortis du fumoir sont extra de même que les dérivés de l’érablière propriété de la ferme.
191, ch. Saint-André, Ripon • T 819 983-1497

10- Marché public de la Petite-Nation
Durant l’hiver, les maraîchers font une pause et les produits transformés de la région prennent le relais la fin de semaine. Une belle vitrine qui met en valeur le travail des artisans, des producteurs et des éleveurs. Marchés de Noël les 13-14 et 20-21 décembre.
1268, Route 317, Ripon • T 819 983-1848

11- Fromagerie Les Folies Bergères
Une bergerie sur 40 acres de pâturages et une fromagerie où on s’approvisionne parmi la dizaine de variétés de brebis aux noms folichons comme Fou-fou féta et Jupon frivole.
955, Route 317, Saint-Sixte • T 819 983-4010
lafromageriedesfoliesbergeres.ca

12- Ferme Takwanaw
La plus populaire des fermes d’élevage de bisons du pays avec ses 400 bêtes nourries à l’herbe et au foin, réputées pour leur chair faible en gras et les nombreux produits dérivés. Mieux vaut prévenir à l’avance pour visiter.
675, Montée du Gore, Thurso • T 819 985-0401
takwanaw.com

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Les rois de Roatan

Détails
HONDURAS
Publication : 22 avril 2017
Par Viktor Lavoie
Publication : Printemps 2015

Île aux multiples invasions et aux occupations territoriales diverses durant les guerres interminables entre l’Espagne et l’Angleterre, et au fabuleux passé de piraterie et de brigandage, Roatan est un territoire qui appartient au Honduras à 30 km de la côte hondurienne, où l’essentiel de l’intérêt touristique tourne autour de West Bay, pour sa plage animée et ses nombreux hôtels, et de West End, où restaurants et boutiques pour touristes s’immiscent à la vie quotidienne des villageois. L’endroit est un paradis pour les plongeurs, mais qui n’est pas détenteur d’un certificat de plongée sous-marine, peut en revenir avec des sentiments partagés, voire même celui d’être un touriste de « seconde zone ». Ici, le diver est maître, et la « société distincte » dont il fait partie a pour royaume un nombre quasi-illimité de sites sous-marins, et une infrastructure d’accueil terrestre vaste et variée.

Des milliers de plongeurs, chaque année, foulent cet univers marin fascinant qui entoure Roatan et qui en fait l’une des destinations de plongée sous-marine les plus prisées de la planète avec ses eaux cristallines, ses poissons multicolores, et le plus grand récif de corail au monde après l’Australie. Ici les hôtels multiplient les forfaits, les centres de plongées qui louent ou vendent de l’équipement sont partout, et certains ont même leur propres restaurants et bars. Bref, il n’y a pas une minute dans la vie d’un visiteur à West Bay ou à West End où il n’est pas témoin d’un cours de plongée, d’un essai d’équipement sur plage, du départ en mer d’aficionados emballés, ou d’un groupe de plongeurs heureux rigolant autour d’une Salsa Vida ou d’une Barena, deux bières honduriennes appréciées. Pour qui n’est pas plongeur mais totalement rompu au bronzage ardent et parfois à une musique américaine omniprésente crachée par des hauts parleurs géants (lors de mon séjour il y avait même une discothèque flottante !), et où l’on fraie son chemin parmi les marchands de souvenirs et d’excursions à fort prix, vous êtes à la bonne place à la page de West Bay. Si par contre vous êtes un touriste le moindrement responsable et curieux, vous n’en sortirez pas tout à fait indemne. Ainsi, un ami français qui a de profondes racines latino-américaines, se souvient de West Bay il y a 20 ans, qui n’était alors qu’une longue plage presque déserte où quelques pêcheurs assuraient leur subsistance. Il se désole devant le spectacle du développement à l’accéléré et hâtif d’un urbanisme inégal, où des constructions inachevées voire abandonnées voisinent de luxueux hôtels, dans des conditions environnementales douteuses et en l’absence manifeste de politique sur le recyclage. Ils n’y retourneront pas. Puis cet autre, triste de constater que les coraux de proximité soient dénués de vie après avoir été piétinés par tant de touristes irresponsables, alors que la très grande majorité des plongeurs accrédités, je le crois, sont sensibilisés à la fragilité des sites coraliens. Ou encore ce quinquagénaire hollandais, indigné que pour chaque dollar dépensé, une partie importante va dans les poches d’un gouvernement hautement corrompu incapable de gérer ce pays d’une pauvreté inouïe, qui affiche le plus haut taux d’homicide au monde.

Cela dit, un voyage n’est-il pas souvent réussi grâce à la qualité de nos rencontres et à notre souplesse à s’adapter à un nouveau milieu de vie, aussi éphémère soit-il, parfois en laissant de côté notre sens critique ? Ainsi ces quinquagénaires non-plongeurs de Québec semblaient vraiment heureux de leur séjour, après avoir fait le plein de nouveaux amis, partageant avec eux des soirées bien arrosées. Puis ce jeune couple d’Albertains ne demandant pas mieux que de rester confinés dans l’enceinte de l’hôtel et des environs immédiats, profitant de la plage, des sorties proches en snorkels et des excursions en mer, semblaient ravis de leur sort. D’autres choisiront de faire quotidiennement la navette entre West Bay et West End en water-taxi, cette barque motorisée que l’on partage à plusieurs, alternant entre farniente sur la plage d’une part et l’effervescence des bars, des restaurants et des boutiques d’autre part.

Pour le poisson
On ne se rend compte vraiment de la nature hautement périssable du poisson que lorsqu’on le consomme sur place, fraîchement pêché, par opposition à celui vendu à la poissonnerie, parfois après plusieurs jours de transport. Ici le poisson est roi. Partout poissons et fruits de mer sont de grande fraîcheur et la cuisson, souvent sur le gril, est toujours juste. Ainsi ce filet de rouget au parfum d’ail sur macédoine de petits légumes était une pure merveille de simplicité et de goût ; et ces calamars farcis au jambon, chorizo et chair de calamar à la sauce tomatée, exquis. (Tratorria da Piero, hôtel Las Rocas, West Bay, lasrocasresort.com). Plus encore à caractère local, le rouget entier sur plato tipico, un plat typique du Honduras avec arroz con frijoles (riz et fèves noires), banane plantain frite, et salade fraîche (The Lighthouse, West End, facebook.com/lighthouseroatan). Je me suis régalé du King Crab, un crabe géant que l’on sert cuit vapeur avec sauce à l’ail à la carapace si dure que l’on fournit une robuste planche et un solide maillet de bois pour mieux parvenir à ses fins (Foster’s restaurant, West Bay, fostersroatan.com/menu). Si comme moi vous ne vous lassez jamais de poissons frais, il n’est cependant pas interdit de lorgner d’autres propositions alléchantes. Par exemple ce très bon poulet grillé sauce chimichurri (Argentina Grill, West End, facebook.com/argentiniangrillroatan) ou cet excellent hamburger tériyaki sous les bananiers et les limetiers de ce fort joli café tenu par Kim Woods, une Canadienne qui ne s’approvisionne que de produits locaux. (Earthmama’s, West End, earthmamasroatan.com). Puis à West Bay, un déli spécialisé en petit déjeuner à l’américaine, où on peut se procurer des produits fins à fort prix, mais où on offre les meilleurs sandwichs de Roatan (Mangiamo Market and delicatessen, West Bay, roatandeli.com)

Tous les menus proposent des frites comme accompagnement. Mais elles sont toujours, malheureusement, surgelées, donc à mon avis, jamais bonnes. Aussi certains restaurateurs – peut-être en voulant plaire aux touristes américains – ajoutent du sucre au arroz con frijoles, ce mélange de fèves noires et de riz, classique de la cuisine populaire d’Amérique centrale, ce qui est une pure hérésie.

S’il n’y avait qu’un seul dessert à retenir parmi un choix somme toute assez limité, c’est l’excellent gâteau au yucca, un flan fait à partir de racines de manioc (ou yucca) à l’œuf, au sucre et au lait évaporé, aux parfums de citron, d’orange ou lait de coco, parfois avec cannelle et muscade. Un délice.

Café et chocolat
Le café est une source de revenus d’importance pour le Honduras. Le pays est le plus grand producteur et exportateur de café Arabica en Amérique centrale et le septième plus gros producteur au monde. La production et l’exportation de café auraient même sauvé le Honduras de la faillite après la crise politique de 2009. Sur Roatan, des intermédaires importent le café vert du continent, le torréfient et l’emballent dans leur petite usine de production artisanale. On peut en visiter un à West Bay qui propose un café équilibré à l’ârôme intense et riche, moulu ou en grains (Café Buenos Dias, West Bay). Un peu à l’extérieur du village de West End, on emprunte un collectivo, un taxi collectif qui ne coûte que 1$ pour se rendre à la plaza Alba, un minuscule centre commercial où se côtoient boutiques de souvenirs et cafés. Le Fresh bakery and cafe est un authentique petit café pâtisserie à l’américaine où café, salades, petits déjeuners, pains et pâtisseries fraîchement sortis du four font bon ménage dans une atmosphère décontractée (Fresh Bakery and cafe, West End) et son voisin immédiat est un chocolatier artisanal où l’ensemble de la production est faite sur place à partir des meilleurs fèves de cacao du Honduras. (The Roatan Chocolate Factory, West End, facebook.com/theroatanchocolatefactory).

Île de Roatan, archipel de Bay Islands, mer des Caraïbes, Honduras, 52 000 habitants, 154 km de côtes, ville principale Coxen Hole (pop. 10 500), langues anglais et espagnol. Vol direct Montréal-Roatan par Air Transat.

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Au sortir d’un conte de fées

Détails
RÉPUBLIQUE TCHÈQUE
Publication : 24 avril 2017
Par Viktor Lavoie
Publication : Été 2015

PHOTOS VIKTOR LAVOIE, SAUF MENTIONS CONTRAIRES

On dit de Cesky Krumlov que c’est la plus belle ville au pays, en plein coeur de la Bohème, inscrite depuis 1992 au patrimoine culturel et naturel de L’Unesco.

À 160 km de Prague vers le sud, Cesky Krumlov (15 000 habitants) est un concentré des charmes de la République tchèque, avec son architecture pittoresque, ses monuments historiques et sa cuisine authentique. Serpentée par la mythique rivière Moldau (Vltava en tchèque), la vieille partie se visite facilement à pied. En trois jours, on aura fait le « tour du propriétaire ».

Nous foulons ici une cité médiévale. Les chemins sinueux de pavés multi-centenaires – ennemis jurés des valises à roulettes et des talons aiguilles – tapissent l’intégralité de la voie publique toute en impasses, en venelles courbes, en ruelles étroites. On traverse des siècles d’histoires et de drames, de poésie et de fables, où la lumière et la couleur évoquent celles d’un tableau de grand maître.

La grande place – tous les chemins y mènent – inondée de soleil, rafraîchie par une superbe fontaine, est le rendez-vous des touristes au départ des visites guidées multilingues. Bonne idée de s’inscrire à l’un de ces tours organisés entre les remparts de la ville fortifiée. Ici, une brasserie artisanale créée en 1662, là une église désacralisée convertie en résidence privée ; ou encore cet ancien monastère jésuite devenu hôtel de luxe. Mais aussi tous ces immeubles joliment conservés aux façades peintes, de style baroque ou renaissance, témoins de la vie des habitants d’alors et des bouleversements politiques qui ont secoué le pays au cours des siècles. Aujourd’hui, beaucoup sont devenus hôtels, pensions ou restaurants, musées, boutiques ou cafés.

Une visite au château Krumlov (13e siècle), symbole dominant et incontournable de la ville, va de soi. C’est le deuxième château en importance au pays après celui de Prague, avec ses superbes jardins fleuris et ses fontaines en cascades, son théâtre baroque unique et une vue imprenable sur Cesky Krumlov. Le vaste complexe du château a été le lieu de vie des grandes familles fondatrices et régnantes du village sur un période de six siècles.

Pour les amateurs d’art et d’histoire, plu-sieurs musées retiennent l’attention, dont celui consacré entièrement à l’artiste local Egon Schiele (Egon Schiele Art Centrum www.schieleartcentrum.cz); un autre qui porte sur la photographie (La maison de la photographie www.ckrumlov.ca/dumforografie), ou ce musée qui est dédié entièrement à la marionnette (Marionette museum www.marionettemuseum.cz).

Boire et manger
 Presque tous les restaurants affichent un menu de cuisine tchèque traditionnelle, sans risques ni surprises. Consistante et soutenante, elle est essentiellement de viandes (surtout porc et gibier), de chou, de pommes de terres et de knedlíky, ces quenelles de farine cuites à la vapeur servies découpées en tranches qui accompagnent la plupart des plats de viande.

Un restaurant propose cette cuisine dans la pure tradition du 13e siècle, le « festin de la Bohème ancienne », un assortiment de viandes incluant jambon, faisan, canard, lapin, et pain de pommes de terre, une portion gigantesque pour moins de 12 $ incluant une pinte de bière ! Tout ça en terrasse sur le bord de la rivière Moldau (U dwau Maryi, www.2marie.cz).

Le restaurant et pub Depo présente des classiques tchèques plus raffinés. On pourra alors déguster une soupe bohémienne aux pommes de terre et champignons, un saumon grillé tomates cerises sur lit d’épinards, du lapin farci sauce à l’oignon. Nous avons choisi une très charnue cuisse de canard confite sur assiette bien garnie qui vous coûtera 10 $, en un endroit magnifique, avec vue sur le château (Depo, www.depokrumlov.cz). Plusieurs restaurants proposent le jarret de porc rôti, une spécialité à partager, présentée sur planche ou sur broche, un repas qui conviendra à 2 bons appétits. Pour se reposer un peu l’estomac de cette cuisine savoureuse mais lourde, on pourra lorgner vers l’unique restaurant végétarien où on offre une assiette dégustation des spécialités végétariennes du monde : guacamole, hummus, couscous, chili sin carne, etc… pour 8 $ (Laibon, www.laibon.cz)

Toutes ces bonnes choses sont généralement accompagnées de bières, dans ce pays où la consommation par habitant est la plus élevée au monde. La Eggenberg, issue de la brasserie locale, est fortement valorisée, mais la renommée Pilsner Urquel semble avoir la faveur populaire.

Côté sucré, le strudel aux pommes – que j’avais découvert au pavillon de la Tchécoslovaquie durant l’Expo 67 – est certainement la spécialité du coin. Un café intime et superbe, totalement dédié au strudel et qui porte son nom, le présente en sucré et en salé. Optez pour le traditionnel pomme, cannelle, raisins secs et amandes. 3 $ le strudel avec crème glacée (Strudl Krumlov, www.latran.hotely-krumlov.cz/index.php/en/cafe-strudl).

On retiendra le café Kolektiv (www.bistrokolektiv.cz); pour les excellents cafés et les gourmandes pâtisseries mais aussi comme un excellent point d’observation sur l’animation de la rue principale de Cesky Krumlov.

Où loger?
Dans la partie la plus calme de la ville, avec vue sur le château, une grande maison bourgeoise du 15e siècle dont on a conservé les poutres et les divisions d’origine. 14 chambres tout confort où fusionnent brillamment le traditionnel et le moderne. Petit déjeuner gourmand inclus. Environ 100 $ la nuit pour une chambre simple, 140 $ pour une chambre double. (Hôtel Latran, www.latran.hotely-krumlov.cz)

Parmi les dizaines de pensions – qui sont en réalités de petits hôtels – celle-ci est fort bien située à deux minutes de la place centrale et du château. Le petit-déjeuner est compris. Le prix des chambres varie de 50 à 60 $ la nuit. (Pension Danny, www.pensiondanny.cz/1/en/normal/home/)

Remerciements
Mme Eliška Koričarová, directrice marketing, Bureau de tourisme ČESKÝ KRUMLOV, Mme Nikola Schindlerovà de Hôtel Latran, et le personnel de la Pension Danny.

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Une capitale à découvrir

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NEW-YORK
Publication : 24 avril 2017
Par Viktor Lavoie
Publication : Automne 2015

PHOTOS ALBANY COUNTY CONVENTION & VISITORS BUREAU, SAUF MENTION CONTRAIRE

Plusieurs d’entre vous ont visité Lake George pour ses activités récréatives ou la coquette Saratoga Springs pour les courses à chevaux et le shopping. Mais peu poursuivent leur chemin sur la route 87 jusqu’à la séduisante Albany, la capitale de l’État de New York, pour son riche héritage culturel et son passé colonial, son architecture et ses établissements d’éducation supérieure.

Je puise souvent mon inspiration au hasard de mes lectures et souvent cela m’oriente quand il s’agit de choisir ma prochaine destination. La Nouvelle-Angleterre est souvent évoquée dans les romans, dont certains au titre éloquent; il suffit de penser à Hôtel New Hampshire de John Irving, Les Sorcières de Salem d’Arthur Miller ou, plus près de nous, Une duchesse à Ogunquit de Claude Jasmin. Visiter Albany m’est venu à l’idée en lisant l’histoire vraie d’Emma Albani, née Marie-Louise-Emma-Cécile Lajeunesse à Chambly. Elle fut l’une des sopranos les plus célèbres du xixe siècle et début du xxe siècle, et la première cantatrice canadienne à devenir une célébrité internationale, (Elles ont fait l’Amérique. De remarquables oubliés, Tome 1, Serge Bouchard et M.C. Lévesque). Les citoyens d’Albany, d’esprit plus ouvert à l’égard des femmes et de l’art du spectacle à l’époque, l’ont accueillie – elle avait alors 18 ans – et ont organisé une série de concerts destinés à recueillir les fonds nécessaires à son éducation musicale. En hommage à la ville d’Albany qui l’a appuyée si généreusement, elle choisit « Albani » comme nom d’artiste.

Voir
Albany fait partie de ces villes moyennes (97,000 habitants, plus de 1 000 000 pour l’agglomération, le Capital District) qui ont beaucoup à offrir aux visiteurs. Sixième plus grande ville de l’État de New York, jumelée à la Ville de Québec, elle est à l’image de ce que l’on s’attend de la capitale du troisième État le plus peuplé après la Californie et le Texas, avec sa horde de fonctionnaires, quantité de banques, de gigantesques édifices gouvernementaux, des espaces publics baignés d’immenses plans d’eau et sertis d’impressionnantes pièces d’art public, des jardins paysagés où s’intègrent monuments commémoratifs et fontaines aux eaux jaillissantes.

Le centre-ville d’Albany accueille 11 000 fonctionnaires, qui, chaque jour ouvrable, entrent et sortent de la ville. Tous ou presque habitent la banlieue. La fin de semaine, allégé de sa masse laborieuse et des étudiants des nombreux collèges et universités, Downtown Albany appartient aux touristes. Sur le périmètre de l’Empire State Plaza, le « cœur » de l’administration publique – un grand espace érigé sous le gouverneur Nelson A. Rockefeller – trônent d’austères tours modernes, une salle de spectacles aux formes stupéfiantes nommée The Egg (www.theegg.org), un centre de congrès moderne et l’imposant Legislative Building, tout près de colossaux édifices d’époque comme le New York State Education department, le Albany City Hall, et surtout le New York State Capitol (www.ogs.ny.gov), siège du gouvernement de l’État de New-York depuis 1880, une merveille de l’opulence architecturale de la fin du XIXe siècle, qu’on a pris 32 ans à construire.

Toujours sur l’Empire State Plaza, le New York State Museum (www.nysm.nysed.gov), un magnifique musée polyvalent qui s’intéresse à la fois à l’art, aux sciences et à l’histoire. On y présente entre autres des expositions permanentes sur les régions sauvages des Adirondacks, sur les oiseaux de New-York, sur Harlem dans les années 20, sur les populations indigènes de New-York et une très belle collection d’artefacts, de photos et de reconstitutions des lieux d’accueil à Ellis Island lors des multiples vagues d’immigration. Une émouvante commémoration du World Trade Center est certainement une autre bonne raison de s’y rendre, L’entrée est gratuite. Autre endroit d’intérêt, le musée Albany Institute of History & Art (www.albanyinstitute.org), fondé en 1791, qui est dédié à la conservation et à la promotion de l’histoire de l’art et de la culture d’Albany et de la grande région de la vallée de l’Hudson.

Tous ces endroits sont à distance raisonnable à la marche même si un transport en commun efficace peut vous épargner quelques ampoules aux pieds. Il est notamment possible de se procurer le Walking Tour of Albany au bureau d’accueil d’Albany (www.albany.org/visitors-center), un itinéraire auto-guidé du centre-ville historique d’Albany.

N’oublions pas que la capitale est sur les rives de la mythique rivière Hudson et qu’une croisière en bateau y est non seulement possible (1h30/ 20 $) mais aussi fort agréable, par la firme Dutch Apple Cruises (www.dutchapplecruises.com). Microcosme de l’Amérique ?

Tout ce faste a un prix à payer et Albany a certainement son lot de nids-de-poule, de corbeilles publiques débordantes et de traverses dallées rapiécées par une couverture d’asphalte. Mais le signe le plus flagrant est sans doute ce contraste marqué entre le centre de la ville et les zones limitrophes où on constate de nombreuses poches de pauvreté. Ici, d’anciennes belles Victoriennes maintenant placardées voisinent des commerces laissés pour compte, là un poste d’essence à l’abandon à côté d’un studio de tatouage. Bref, l’image que nous avons souvent des grandes villes américaines.

Boire et manger
 Il vaut mieux opter pour des valeurs sûres, choisir les classiques américains ou plonger littéralement dans l’« ethnique » et ne pas trop s’aventurer vers des propositions trop branchées où l’on mêle tristement « poissons fins et sauce barbecue ». Impossible de ne pas arrêter chez Jack’s Oyster House (42 State St. www.jacksoysterhouse.com), où sont à l’honneur fruits de mer et poissons frais, un établissement familial fondé en 1913. Le Albany Pump Station (19 Quackenbush Square, www.evansale.com), est un exemple de mise en valeur du patrimoine en récupérant les installations d’une ancienne station de pompage pour en faire un remarquable espace à la fois microbrasserie et restaurant très couru pour ses sandwichs gourmets et ses burgers revisités. Yono’s (25 Chapel St. www.yonos.com), reconnu pour sa cuisine continentale aux accents asiatiques est un restaurant intégré à l’hôtel Hampton Suites and Inn. Autrement, une visite au New World Bistro-Bar (300 Delaware St. www.newworldbistrobar.com) pour un brunch gourmand dans une ambiance décontractée vous fera en même temps découvrir un secteur revitalisé d’Albany. Réputé pour ses hamburgers et ses Fish & Chips, le McGeary Irish Pub (Clinton Square www.mcgearyspub.com) est certainement un excellent choix, alors que El Loco Mexican Café (465 Madison Av., www.ellocomexicancafe.com) pour le Tex-Mex et la cuisine traditionnelle mexicaine – et un des meilleurs gaspachos jamais goûté – vous ravira. Unique, la distillerie Albany Distilling Co. (78 Montgomery St., www.albanydistilling.com), la première du genre à Albany depuis la fin de la prohibition, fabrique de façon artisanale un excellent whiskey mais aussi un très bon rhum ambré. On peut visiter les installations et goûter les produits pour 5 $ seulement.

Dormir
De style manoir new-yorkais, Le MorganState House a été construit en 1884 et est collé sur le magnifique parc Washington dessiné par Frederick Law Olmsted, le célèbre architecte à qui ont doit également le parc du mont Royal. À une distance de marche du centre-ville et à deux pas de la rue Lark connue comme « Le village au cœur de la ville », les chambres spacieuses et le grand jardin anglais où prendre son petit déjeuner en fait un lieu d’hébergement de choix. Morgan State House
393 State St.
www.morganstatehouse.com

Cet hôtel de la bannière bien connue offre des chambres luxueuses d’une propreté immaculée avec de beaux meubles de qualité, un service impeccable et petit déjeuner buffet complet, un café-bistrot et un restaurant gastronomique, à proximité de tous les sites d’intérêt touristique, des commerces et des places d’affaires. Plein confort pour les clients de tous âges, on fournit le pop-corn et la brosse à dents ! Hampton Inn & Suites
25 Chapel St.
www.hamptonsuitesalbany.com

Remerciements
Merci au Albany County Convention & Visitors Bureau pour nous avoir tracé un itinéraire sur mesure, au gite Morgan State House et l’hôtel Hampton Suites Albany pour nous avoir accueillis.
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Amsterdam au fil de l’eau

Détails
PAYS-BAS
Publication : 24 avril 2017
Par Hélène Côté
Publication : Hiver 2015-16

PHOTOS HELOÏSE BRUNET-LAPOINTE

Des centaines de kilomètres de canaux et des millions de bicyclettes qui nous rappellent les années ‘50 chevauchent quotidiennement les 1280 ponts, dont plusieurs pont-levis ou à bascule. Amsterdam, joyau du Patrimoine mondial de l’UNESCO et ville touristique s’il en est une, porte bien ses 800 000 habitants.

Elle affiche peu d’errance et de mendicité et la tolérance fait bon ménage avec les policiers qui se font discrets. Un concentré d’ouverture face à la différence, d’esprit d’entreprise, de créativité, de responsabilité sociale et de beauté architecturale qui se reflète sur l’onde des canaux. Décidément, Amsterdam ne fait pas les choses comme tout le monde. À preuve : la meilleure façon de la visiter, c’est au fil de l’eau.

Plat pays
Amsterdam, c’est d’abord le Centrum, la vieille ville où tout a commencé au début du XIVe siècle. Quatre grands canaux faits de mains d’homme enserrent le cœur d’Amsterdam et de nombreuses voies plus petites les croisent pour en faire une immense toile d’araignée qui a des allures de labyrinthe. Un plat pays, aurait dit monsieur Brel, bien irrigué qui rend l’exploration facile pour les bateaux, barques et péniches qui l’arpentent presque jour et nuit.

Si les résidants d’Amsterdam optent pour le vélo dans la majorité de leurs déplacements, les néophytes de passage abordent la ville par bateau pour une bonne idée d’ensemble et pour situer les nombreux centres d’intérêt. Parmi la multitude de possibilités de transport – consulter le site canal.nl – , l’entreprise Canal Bus Hop-On Hop-Off offre pour moins de 40 $ des passes de 24 heures sur l’ensemble de son réseau. Quatre lignes différentes pour chacun des grands canaux en demi-lune : le Singel, le Herengracht (canal des Seigneurs), le Keizersgracht (canal de l’Empereur) et le Prinsengracht (canal du Prince), le plus à l’extérieur. On peut descendre du bateau aussi souvent que désiré à l’un ou l’autre des 19 arrêts du circuit.

Tourisme au fil de l’eau
On programme son itinéraire en fonction des visites à faire le long du parcours : des musées extraordinaires comme le majestueux Rijksmuseum, consacré aux arts et à l’histoire des Pays-Bas, de célèbres résidences comme celle d’Anne Frank et la Maison de Rembrandt. On mettra aussi sur sa route le réputé musée Van Gogh, parmi les établissements muséaux de très grande qualité. Ceux-ci sont courtisés abondamment par les touristes durant l’été, ce qui rend très utiles les passes coupe-file qu’offrent la plupart des bateaux. Certains transporteurs mettent de l’avant des croisières-dîners en soirée, et d’autres explorent des thématiques comme le fait Heineken, une entreprise locale qu’on peut visiter au passage et qui fait la promotion de la bière. La ballade permet d’avoir le meilleur coup d’œil sur les nombreux ponts-levis dont le Magere Brug qui relie les deux rives de l’Amstel et déploie à la verticale ses 80 mètres pour laisser passer les péniches. Le soir, le Magere Brug illuminé présente un spectacle saisissant. On peut aussi visiter sur la route les quartiers qui font la renommée d’Amsterdam, le fameux Red Light et le Bloemenmarkt, le marché aux fleurs flottant particulièrement exubérant durant la saison des tulipes de la fin mars à la fin mai.

Un défilé de maisons ancestrales
 Au cours de ces randonnées nautiques, le promeneur est frappé par la diversité de l’architecture, du baroque à la Renaissance et au néo-classicisme. On prétend que le tracé des canaux a été dessiné pour que chaque maison ait sa part d’ensoleillement quotidien. Amusant de voir ces défilés de maisons aussi étroites qu’anciennes qui semblent se soutenir les unes les autres depuis des dizaines de décennies, parfois des centaines, comme dans un décor de théâtre. La succession de pignons à redant, à volute et à corniche rappelle les défilés des coiffes des belles dames d’antan. Certains pignons sont ornés de dessins qui remontent au Moyen-Âge et qui faisaient référence à la profession du propriétaire, par exemple un canard pour identifier un éleveur de volailles. Il y en aurait 650 à Amsterdam. Intéressant de les découvrir au fil de la balade. Les adresses numérales seraient apparues seulement à l’époque napoléonienne.

Kibbelings, bitterballens et poffertjes
Déjà midi? Aux intersections des voies navales de la partie nord, les kiosques à poissons proposent le street food typique de la ville : les kibbelings, ces savoureuses croquettes de merlan ou de cabillaud et les fameux sandwiches à l’anguille ou au hareng fumé, quand ce dernier n’est pas offert et mangé tout cru, dans toute la splendeur de sa fraîcheur. Les boutiques de fromages abondent, on peut s’improviser une tartine de Gouda ou d’Edam, hollandais par excellence. Par ailleurs, ce serait une hérésie de rater les bitterballens, spécialité d’Amsterdam. Plus typiques qu’exaltantes, ces petites croquettes faites d’un mélange de viande en sauce épaissie, légères en assaisonnement, est très populaire à l’apéro qu’on accompagne d’une bière locale. Les becs sucrés apprécieront le long du parcours les petits kiosques de poffertjes ces mini-crêpes traditionnelles faites de levure et de farine de sarrasin, qu’on vous sert avec du sucre et du miel.

Pour ajouter à l’exotisme urbain, on s’arrêtera pour un sandwich jambon-fromage au Café Chris, le plus vieux des « cafés bruns » d’Amsterdam, ces établissements reconnus pour leur caractère patiné par les siècles, habituellement tout de bois vêtus, chaleureux et historiques. Le Café Chris – cafechris.nl – date de 1624 et offre un spectaculaire voyage dans le temps. On y accède par le trajet vert (Princengracht) du Canal Bus au même arrêt que la Maison d’Anne Frank. Un rappel qui pourra s’avérer utile : les coffee shops sont d’abord des points de vente de cannabis et autres substances qualifiées illicites à peu près partout ailleurs sur la planète. Improbable d’y trouver une offre alimentaire intéressante à l’heure du midi.

Dormir sur l’eau
On estime à 2 500 le nombre de péniches amarrées de façon permanente le long des canaux d’Amsterdam. Elles sont toutes raccordées au réseau d’aqueduc et d’électricité de la ville. Environ 70 d’entre elles offrent l’hospitalité aux visiteurs. Dans certains cas, on peut louer la péniche au complet pour une famille ou un groupe d’amis. D’autres offrent la location d’une chambre façon B&B. Plusieurs sont formidablement bien équipées, internet, télé, cuisinette et vue exceptionnelle sur les canaux, autant d’avantages qui font varier les tarifs de 100 $ à plus de 800 $ la nuitée. Bonne idée de bien choisir sa péniche en fonction de ce qu’offre le quartier où elle est amarrée. Pour un environnement paisible, vivant et des plus charmants, on sera séduit par le quartier Jordaan au nord-ouest d’Amsterdam. Vous aurez à quelques enjambées accès à plusieurs des grands musées, à des marchés hebdomadaires et quotidiens pour ne nommer que le Albert Cuyp Market, à de bons restaurants et à des balades à pied mémorables dans les 9 Straatjes, ces neuf petites rues pittoresques bordées de cours intérieures fleuries, de galeries d’art, de jardins paisibles et de jolies boutiques. On trouvera moult détails sur la dizaine de péniches du quartier Jordaan sur les sites houseboat-rental-amsterdam et houseboathotel.nl.

Vivre Amsterdam au fil de l’eau, c’est aussi savourer la vie quotidienne des nombreux Amsterdamais qui habitent la vieille ville, c’est voir filer les papas à vélo transportant leurs petits au retour de la garderie, c’est capter le bien-être qu’offrent les petites terrasses privées aménagées en bordure des canaux, c’est participer à la formidable marmite culturelle et sociale de cette belle toile humaine.

Paradis sur mer
À 7 km à l’est d’Amsterdam mais à l’autre bout du monde tant le rythme est à l’opposé de celui de sa voisine, voici Durgerdam. Ce charmant petit village maritime de quelques centaines d’habitants est un havre de bonheur à quelques kilomètres de la cohue urbaine. Une cinquantaine de petites maisons à pignons colorés bordent la baie et font écho à autant de voiliers amarrés juste en face. Une colonie de cygnes a adopté les fraîches eaux de la rivière Issjel en bordure de la baie, les canards y élisent domicile et de nombreuses mouettes sillonnent l’azur. Sommes-nous au ciel?

Un petit hôtel de 16 chambres accueille les visiteurs pour la nuit avec simplicité et beaucoup de gentillesse. Le personnel du De Ouden Taveern Hotel vous dira que le bâtiment d’origine a été construit en 1760 et qu’il servait de comptoir marchand où les pêcheurs écoulaient leurs prises. Le hall d’entrée qui fait office de restaurant est une mine de trouvailles qui ont chacune leur histoire. Par beau temps, on savourera kibbelings aux crevettes, wiener shnitzels et brochettes de poulet satay sur l’étonnante terrasse à paliers qui descend vers la baie.

Les sites d’observation des oiseaux sont nombreux tout autour. On y accède à bicyclette grâce à un réseau de pistes cyclables bien rodé dont certaines longent la baie alors que d’autre pénètrent dans de charmants petits villages comme Holysloot et Ransdorp. L’hôtel loue des bicyclettes et prépare des paniers-repas pour les excursions.

À un jet de pierre du centre d’Amsterdam, on s’y rend en voiture à l’intérieur de 20 minutes, et à vélo en 30 minutes, à partir de Central Station.

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