PHOTOS LE JOURNAL D’OUTREMONT
La pandémie n’aura pas eu raison de tout. L’inspiration de cette artiste-peintre, ne s’est pas tarie pendant le confinement. Même que ce « Québec sur pause » a plutôt été un bon temps pour elle, pour essayer de nouvelles choses ! Nous rencontrons Rosalind Abensur, artiste d’Outremont.

L’arrivée du printemps s’annonçait grandiose pour Rosalind Abensur. Mais comme beaucoup, la semi-retraitée a vu son programme chamboulé, avec un voyage en Espagne écourté et « une épopée pour rentrer à Montréal ».
Traductrice de carrière mais artiste-peintre de coeur, elle s’est alors rabattue sur un journal de confinement. Un carnet rempli d’esquisses datées, qui, selon les jours, sont parfois plus sombres, parfois plus gaies. On s’imagine bien que ces « choses réalisées très rapidement », comme elle raconte, n’a aucunement faites abstraction de l’actualité.
« Avec tout ce désarroi, c’était comme une discipline pour moi, de faire quelque chose tous les jours », indique l’Outremontaise, et membre d’Arttram depuis quatre ans. Son projet de journal aura finalement duré pratiquement un mois, le temps d’achever son cahier, en somme.
Il faut savoir que Rosalind a commencé à peindre à l'âge de 12 ans. À l’époque son père l’avait inscrite à un cours de peinture classique à Casablanca, sa ville natale. Elle peignait à l’huile dans ce temps-là. Mais une fois arrivée au Canada avec sa famille, à l’âge de 16 ans, elle s’est mise graduellement à l’acrylique.
Elle a suivi plusieurs cours de peinture tout au long de sa vie. Un atelier avec Seymour Segal notamment, un artiste-peintre montréalais, « connu pour son approche iconoclaste », dans ses mots. Mais depuis 2007, c’est à l’Atelier du geste, situé sur l’avenue du Parc, qu’elle trouve son bonheur.
Sauf que c’est fermé depuis des mois. Et « c’est dur de se motiver sans les autres qui te nourrissent de feed-back », confie-t-elle. Donc à l’instar de ceux qui ont trouvé un peu de vie sociale en prenant l’apéro sur la plateforme Zoom ce printemps, Rosalind, elle, a trouvé une compagne pour peindre virtuellement.
« On peint chacune chez soi », dit-elle. « Voyez, cette acrylique, ici, je l’ai faite avec Francine. C’est sorti comme ça. Comme un peu un portrait d’un homme. Moi, ce qui me réussit, c’est la spontanéité! Ne pas me mettre de barrières. Les gens vont dire ouais, tu peux faire ce que tu veux avec l’art abstrait. Mais moi je crois qu’il faut quand même qu’il y ait un message… » Aux contemplateurs de le découvrir.
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