À ceux qui doutent qu'un apprentissage artistique tardif puisse aboutir, le peintre-dessinateur Yvon Masse, professeur d'espagnol à la retraite et résidant du Manoir d'Outremont, est la preuve du contraire. À 43 ans, il a senti le besoin de préparer ses vieux jours. Il a lu sur les techniques de peinture, acheté un pinceau et trois tubes de couleur et pris des cours.
Église Ste-Madeleine.À 80 ans bien sonnés, c'est sa façon quotidienne de dire, de communiquer, de transmettre. Tout ce qui l'interpelle dans ses voyages autour de la planète, comme dans ses déplacements de tous les jours, fait l'objet de croquis. « Je capte l'impression que dégage en moi ce que je vois, en 15-20 minutes, à l'encre indélébile. Ce qui est là y reste, c'est mon style. De retour chez moi, j'ajoute la couleur, surtout l'aquarelle, parfois le bâton à l'huile ou le pastel », ajoute-t-il. Ses sujets de prédilection?
Les bâtiments et lieux historiques, les gens attablés aux Paltoquet, Toquoi, Café Prague et Mamie Clafoutis de la rue Van Horne qu'il fréquente l'après-midi. « Je m'assois toujours à un endroit qui me permettra de dessiner un ou plusieurs clients sans me faire remarquer... Je choisis une victime qui ne bouge pas trop. Action! Un pur bonheur... », peut-on lire sur son blogue.
Plusieurs de ses œuvres sont rassemblées dans des carnets personnels de voyage, comme celui de Prague, de Paris, de Québec, de la rue Sherbrooke à Montréal.
Il a publié en tandem avec son ami artiste Raynald Murphy trois titres aux Éditions Heures Bleues sur la Gaspésie, le Vieux-Montréal, le Richelieu. Il travaille à un carnet Outremont parmi la vingtaine de recueils qu'il léguera à sa descendance.
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