« La réhabilitation du chalet du parc Joyce, attenant au club de tennis, devrait être un dossier prioritaire dans le cadre du 375e anniversaire de Montréal », c'est la profonde conviction de la conseillère du district Jeanne-Sauvé dans lequel est situé le chalet patrimonial, madame Jacqueline Gremaud.

L'état actuel du bâtiment est pitoyable. Plusieurs résidants, notamment ceux qui font la traversée du parc tous les jours du nord au sud et d'est en ouest, témoignent de la dégradation progressive désolante de la structure et de son laisser-aller général. En 2013, on a dû le fermer presqu'en entier pour des raisons de sécurité, alors qu'une partie seulement a été rouverte en 2014. On prévoit la démolition de la terrasse en bois, côté est, dès l'automne prochain. On se demande s'il faudra attendre que l'édifice s'écroule complètement avant de prendre les décisions nécessaires pour en assurer la pérennité. « Ce n'est pas un revamping esthétique dont on a besoin, c'est une refonte complète, à partir de l'ossature », de poursuivre la conseillère qui défend cette cause avec force.
Rappelons qu'en 1927, Alfred Joyce vendait son immense propriété de six arpents et demi à la ville d'Outremont à la condition que celle-ci s'engage à y développer un lieu paisible dans un grand parc verdoyant. Dix ans plus tard, la maison de M. Joyce, qualifiée comme l'une des plus belles résidences de l'île de Montréal, fut la cible du pic de démolition. Seul un bâtiment d'écurie a été épargné. C'est celui qui fait aujourd'hui office de chalet. L'état lamentable dans lequel il se trouve n'est vraisemblablement pas à la hauteur de la promesse faite à M. Joyce, un ardent défenseur de la beauté d'Outremont, confiseur de profession et jardinier passionné, qui fut maire de la ville entre 1905 et 1907.
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