Mardi 24 mai 2016, les représentants de l’arrondissement d’Outremont expliquent le projet de règlement A0-320-P1 relativement à des modifications qui réservent les artères commerciales exclusivement aux commerces sur les rues Laurier et Bernard.
L’enjeu est simple, revitaliser les rues commerciales Laurier et Bernard pour des raisons économiques et favoriser le mieux vivre ensemble.
Le débat est complexe dans la salle. Une tension entre la communauté hassidique et les autres membres de la communauté d’Outremont se dégage. Un conflit interculturel enraciné est perceptible.
L’ensemble des preneurs de parole semble appuyer la revitalisation des artères commerciales visées, mais alors pourquoi tout ce brouhaha et un référendum dans le quartier au cours de l’été ?
Pour les commerçants et une majorité d’Outremontais l’enjeu est de dynamiser l’économie locale par un renouveau de boutiques, de marchands, vivifier la vie de quartier, l’économie, avoir accès à des subventions, répartir de façon équitable le poids des taxes, créer une nouvelle synergie commerçante tout en se reconnaissant dans une société laïque, tolérante et inclusive.
Afin de faciliter le dialogue et la démocratie, la Mairesse Madame Cinq-Mars annonce des consignes de base de communication en début d’assemblée tels, la langue, le temps de parole, etc… Les membres de l’assemblée respectent avec discipline les règles de communication sauf deux personnes et c’est vraiment dommage. La représentante de la communauté hassidique est arrivée en bravant les règles ; restant debout, dépassant son temps, parlant très fort ce qui a provoqué une demande d’arrêt de la part de la mairesse . Suite à cela près de 50 personnes de la communauté hassidique se sont levées avec des banderoles sorties des dessous de leurs vêtements pour dire que cette assemblée publique était bidon puis ils ont quitté la salle de façon théâtrale.
Voilà un acte de rupture de dialogue dans une assemblée citoyenne partageant des opinions diversifiées. Je comprends que cette communauté a d’autres préoccupations quand à l’implantation de nouveaux lieux de cultes, mais aujourd’hui la préoccupation des 3/4 de la population d’Outremont vise la revitalisation des artères commerciales de notre quartier.
Pouvons-nous simplement réserver d’autres espaces de dialogue sur la question de l’implantation de nouveaux lieux de cultes ? Le conseil d’arrondissement y réfléchi, des zones seraient déjà ciblées, alors pourquoi cette rupture et ce brouhaha ?! Cela ressemble à une tempête dans un verre d’eau.
Des groupes de citoyens et de commerçants se mobilisent pour faire valoir leurs voix, le vote citoyen sera déterminant et l’impact aussi. Dans un article du devoir intitulé DE GRANDES AVENUES EN MUTATION, Artères commerçantes sous perfusion, Les grandes rues de la métropole montréalaise se cherchent un second souffle (1 mars 2014|Isabelle Paré| Actualités en société). Jacques Nantel, professeur titulaire de marketing à HEC explique «… Une artère, c’est quelque chose qui se travaille. Ça prend une concertation intense des commerçants …Il faut une mixité parfaite, avec un tiers de services, un tiers de produits et un tiers de divertissements.» J’ajouterai, comme autre ingrédient l’appui des citoyens.
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