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Aristide Beaugrand-Champagne, architecte de l’avenir

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 6 juillet 2021
Par Hélène Côté

Une curiosité insatiable, une intelligence pluridisciplinaire et une vision moderne de sa profession, Aristide Beaugrand-Champagne, toujours affublé d’un nœud papillon à motifs, était tout sauf conventionnel.

  • Aristide Beaugrand-Champagne. PHOTO BLANK & STOLLER, COURTOISIE FERNAND HARVEY, MEMBRE EMERITE SOCIETE DES DIX.
  • La Maison Aristide Beaugrand-Champagne (1922), au 345 avenue Bloomfield.
  • Le Woodside Cottage (792 Côte Sainte-Catherine) a été recouvert de stuc blanc 1n 1932.
  • À une enjambée de chez nous, une étonnante réalisation: l’église polonaise – à l’origine irlandaise, de là les trèfles sur le dôme et les fenêtres – dédiée à St. Michael et St. Anthony sur la rue Saint-Viateur, dans le Mile End.
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PHOTOS MARILI SOUDRE-LAVOIE SAUF MENTION CONTRAIRE

L’architecte, dont les réalisations tranchaient avec le traditionnalisme anglo-saxon, fut visionnaire d’un temps nouveau – avide de formes et de matériaux avant-gardistes –, mais aussi un paysagiste inné, un historien infatigable et un archéologue autodidacte épris de nos origines et de celles des Premières Nations à Montréal. Né en 1876, il a habité à Outremont de 1922 jusqu’à sa mort en 1950.

Un concepteur en avant de son époque
Pas moins de 45 plans de bâtiments à Outremont portent la signature de l’architecte: des cottages, des duplex, triplex et conciergeries en plus de quelques ouvrages publics. On reconnaît sa signature par l’originalité des formes, la nouveauté des matériaux et le défi que présente ces réalisations pour l’époque. Les toits en pente abrupte du 645 Côte-Sainte-Catherine (Maison William E. William, 1929) et du 345 Bloomfield (aujourd’hui la Maison Aristide Beaugrand-Champagne, 1922, qu’il habita plusieurs années) étaient audacieux pour l’époque. L’architecte fut le premier à introduire le crépi blanc sur les bâtiments, un matériau nouveau qui faisait contraste avec les traditionnels revêtements de brique, comme ce fut le cas pour l’Hôtel de ville (rénové en 1928) et le Woodside cottage (792 Côte-Sainte-Catherine, recouvert de stuc blanc en 1931). On lui doit aussi le très beau chalet du parc Saint-Viateur, remarquable par son toit pentu, son revêtement caractéristique et l’élégance de ses formes, et, en plus modeste celui du parc Outremont.

À une enjambée de chez nous, une étonnante réalisation: l’église polonaise – à l’origine irlandaise, de là, les trèfles sur le dôme et les fenêtres – dédiée à St. Michael’s and St. Anthony’s sur la rue Saint-Viateur, dans le Mile End. Le grand édifice en forme de rotonde coiffé d’un dôme de 75 pieds de diamètre est à couper le souffle. L’architecte a été l’un des premiers au Québec à proposer le béton armé, comme ce fut le cas pour la construction de la remarquable coupole (1914-15). Un exploit qu’il répètera en 1922-23 avec l’église catholique Ste-Thérèse-d’Avila, qui deviendra la Cathédrale d’Amos, « une merveille de béton armé en forme d’igloo », selon le regretté Ludger Beauregard dans un article dédié à l’architecte.

L’expert n’était pas au bout de son souffle. Quelques années plus tard, il signait les plans pour l’édification du chalet du mont Royal (de 1928 à 1932), un magnifique édifice de style Beaux-Arts français, construit en pierre des champs, possiblement inspiré de sa formation d’architecte à Paris. Un monument d’histoire sous le vaste toit à deux versants, dédié au début de la colonisation, un thème cher à l’historien qu’il deviendra.

L’art au service du paysagement
Qui était ce concepteur hors norme? Déjà en 1726, on repère les Beaugrand-Champagne au Québec, qui ont, soit dit en passant, essaimé plusieurs Aristide au passage des générations. C’est le seul architecte connu. Il est né à St-Anicet d’une famille suffisamment cossue pour lui payer un cours classique au Collège Sainte-Marie, à Montréal, et des études aux Beaux-Arts de Paris. Selon certaines sources, il était déjà architecte, mais aussi paysagiste autodidacte au moment de son mariage en 1905, une spécialité qui le suivra durant des décennies. Les ingénieurs de la Ville d’Outremont, Jules Duchastel et Émile Lacroix ont vite repéré son talent et firent appel à ses conseils pour l’aménagement de nombreux parcs, notamment le parc Pratt dont il aurait planifié l’ensemble de l’agencement. Sans nul doute, il a imprégné le paysage d’Outremont de sa vision artistique. Il fit partie de la Commission d’urbanisme d’Outremont dès sa création en 1930. Rappelons que cette époque se déroule en terrain fertile avec un maire épris des espaces verts de sa ville, Joseph Beaubien. Parallèlement à son investissement dans l’aménagement paysager, A. B.-C., pour les initiés, mène de front des charges de professeur à l’École des Beaux-Arts et à l’École d’architecture de Polytechnique de Montréal « d’où émergent des créateurs qui contribuent de façon significative à l’histoire de l’architecture québécoise, dont Aristide Beaugrand-Champagne », selon l’historienne Claudine Déom.

Un archéologue autodidacte et un historien insatiable
L’étincelle, qui deviendra brasier, s’enflamme au moment où il découvre dans les sables de Lanoraie des fragments de poterie amérindienne. Sa découverte fait écho à celle d’ossements d’Iroquois qu’il aurait trouvés à Outremont, selon l’historien Robert Rumilly. La curiosité s’emballe. Il s’investit dans la recherche sur la culture des Iroquois. En 1916, il devient membre de la Société historique de Montréal dont il sera le président de 1941 à 1949. En parallèle, il élabore sa thèse sur le chemin d’Hochelaga et celle du deuxième débarquement de Jacques Cartier, non pas sur les rives du Saint-Laurent, mais par la rivière des Prairies. On lui attribue la représentation visuelle des deux itinéraires empruntés par Jacques Cartier en 1534 et 1535, qui enrichit les murs du chalet du mont Royal avec les toiles de plusieurs artistes québécois qui ont peint des scènes historiques du début de la colonie.

L’archéologue et historien veut aller plus loin. Il participe à la fondation de la Société des Dix en 1935, une académie d’historiens qui partagent leurs résultats de recherche. Le groupe publie le Cahier des Dix qui offre aujourd’hui un corpus de 600 articles sur l’histoire du XVIe au XXe siècle. Aristide Beaugrand-Champagne est l’auteur de 15 d’entre eux, résultats de ses recherches portant principalement sur le peuplement d’Hochelaga et les us et coutumes des Iroquois et des Hurons. C’est en allant présenter son dernier ouvrage à ses collègues, « avant d’arriver au tramway de l’avenue du Parc, qui se rendait en ville, à faible distance de chez lui, [qu’] il [s’affaissa], succombant à une attaque cardiaque », nous dévoile Ludger Beauregard dans son article Aristide Beaugrand-Champagne, architecte et historien. « Outremont venait de perdre un citoyen exceptionnel qui mérite de passer à l’histoire », conclut-il.

Un cas de figure que ce personnage libre de l’étau des traditions, avide d’innovations architecturales et en même temps insatiable quant à la connaissance des origines du peuplement en Amérique française et de la culture des Premières Nations avant nous. L’architecte, archéologue et historien que fut Aristide Beaugrand-Champagne a légué un riche héritage à Outremont et bien au-delà. Il est, à juste titre, considéré comme un des architectes les plus importants du XXe siècle au Québec.

Sources :
Biographical dictionary of architects, 1800-1950.
Ludger Beauregard, Aristide Beaugrand-Champagne, architecte et historien, Mémoire vivante No 8, Automne 2007.
Ludger Beauregard, Société d’histoire d’Outremont, Répertoire des rues d’Outremont et leurs histoires, 2015.
Claudine Déom, Portrait de la pratique de l’architecture au sein du monde municipal québécois, 1870-1929, dalspace.library.dal.ca/handle/vol30_2_47_60
dictionaryofarchitectsincanada.org
Lise Jolin, Aristide Beaugrand-Champagne et le chalet du Mont-Royal, 2010, genealogieplanete.com.
Outremont 1875-2000, Société d’histoire d’Outremont, 2000
Robert Rumilly, Histoire d’Outremont 1875-1975, Leméac, 1975.
Nos remerciements aux sœurs Beaugrand-Champagne, Claire la photographe et Denyse l’historienne et généalogiste, pour nous avoir aidés à faire un peu de lumière sur la lignée des Beaugrand-Champagne au Québec.


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Aristide Beaugrand-Champagne, architecte de l’avenir

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 6 juillet 2021
Par Hélène Côté

Une curiosité insatiable, une intelligence pluridisciplinaire et une vision moderne de sa profession, Aristide Beaugrand-Champagne, toujours affublé d’un nœud papillon à motifs, était tout sauf conventionnel. [ + ]

IRÈNE LA MAGNIFIQUE

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 10 juillet 2020
Par Hélène Côté

L’énergie ensoleillée d’Irène Galesso fait du bien après les semaines qu’on vient de vivre. La danse, c’est une passion qui l’habite fiévreusement [...]

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IRÈNE LA MAGNIFIQUE

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 10 juillet 2020
Par Hélène Côté

L’énergie ensoleillée d’Irène Galesso fait du bien après les semaines qu’on vient de vivre. La danse, c’est une passion qui l’habite fiévreusement depuis qu’elle tient sur ses deux jambes.

Pour Irène Galesso, la danse est un moyen de communication clé avec l’humain. PHOTO MARILI SOUDRE-LAVOIE

Non moins étonnant, elle est aussi ostéopathe praticienne depuis dix ans. Elle n’a jamais fini de comprendre les mouvements du corps humain, son langage extérieur et intérieur. Elle est artiste de la danse, mais aussi pédagogue et directrice générale de l’Académie de danse d’Outremont depuis 20 ans. La danse, c’est la plus belle chose au monde, a-t-elle soutenu depuis toujours.

Tombée dedans quand elle était petite
L’histoire d’Irène est un parcours de passions. D’abord, celle de la danse, que sa maman d’origine française et son papa d’une lignée italienne ont décelé dans l’élégance de ses graciles balancements dès l’âge de trois ans. Durant dix ans, elle a connu le difficile apprentissage du ballet classique habité par les exigences rigoureuses de ses maîtres, un exercice dont plusieurs ne sortent pas indemnes. Et puis, elle a voulu apprendre tous les répertoires. À la limite de l’obsession, « j’étais fascinée par toutes les danses, » dira-t-elle. Elle a tutoyé les genres les plus diversifiés : contemporain, hip hop, claquette, broadway, salsa, merengue, gumboots, danse théâtre, et plus encore, d’innombrables heures d’entraînement et de stages.

Architecte de la danse à Outremont
Sa contribution est exceptionnelle sur le plan artistique à Outremont. Enseignante et chorégraphe à l’École Buissonnière durant 13 ans, médiatrice culturelle pour la Ville de Montréal et le Théâtre Outremont, une de ses grandes motivations fut de nourrir les liens entre les différents arts de la scène et de faire une place de choix à la danse au panthéon des arts.

On lui doit par-dessus tout la création de l’Académie de danse d’Outremont, d’abord connue sous le nom de Coda Danse puis de Outremont Danse, cofondée avec deux partenaires, Myriam Belzile et Sacha Belinski en 1992, et le remarquable développement qu’elle lui a offert jusqu’à aujourd’hui : une brigade de 30 enseignants et assistants, 350 élèves de 1 à 80 ans dans une quarantaine de répertoires, et qui participent aux grands événements culturels d’Outremont. Sa grande fierté est certainement d’avoir démocratisé la danse et de l’avoir rendue accessible à tous les âges. C’est aussi d’en avoir décloisonné le rayonnement en travaillant avec les écoles, la bibliothèque, le mouvement scout, les résidences pour aînés, l’école de musique Pantonal, tout en ajoutant à ses compétences un brevet d’enseignement de la danse au niveau scolaire.

La passion du corps humain
C’est d’abord la biologie, l’anatomie et la physiologie qui ont passionné la jeune artiste au sortir du collège Stanislas après l’obtention de son bac. Comment fonctionne le corps et ses mouvements, ce qui se passe à l’intérieur. Maîtrise en génie biomédical, elle est fascinée par la somatique, la biomécanique et le mouvement. À la stupeur de sa mère qui trouva un jour au fond du frigo un morceau d’humérus en attente d’une prochaine expérience ! La science fait son chemin dans son apprentissage artistique. Irène Galesso est de plus en plus avide de comprendre le comment des mouvements intérieurs pour faciliter ceux d’entre eux qui mettent durement à contribution le corps humain, particulièrement dans la danse classique et dans le sport. Elle a découvert il y a une douzaine d’année l’ostéopathie qui lui apporte un grand nombre de réponses. En 2003, l’ostéopathe praticienne rejoint l’équipe du centre Spinal mouvement et profite de plusieurs tribunes pour apporter sa contribution à la reconnaissance de cette médecine complémentaire.

Irène Galesso au Népal : « J’ai été sensible à la condition des femmes dans ces pays où il y a énormément de femmes battues. La plus grosse discrimination, historique et humaine, est celle envers les femmes ».PHOTO COURTOISIE DE IRÈNE GALESSO

Défendre les mal-aimés
Où prend-elle l’énergie et le temps pour assumer ses responsabilités devant la discrimination humaine dans le monde? « Je porte la couleur blanche de la honte et de ce que mes ancêtres ont fait aux peuples des Premières Nations et de l’Afrique », nous a-t-elle confié. En plus d’être membre d’une douzaine de grandes organisations qui tentent de soutenir les grandes causes, comme l’UNESCO, Greenpeace et 6 décembre Poly se souvient, elle a participé à différentes missions humanitaires en ostéopathie, notamment au Pérou, et communautaire au Népal. « J’ai été très sensible à la condition des femmes dans ces pays où il y a énormément de femmes battues. La plus grosse discrimination, historique et humaine, est celle envers les femmes », soutient-elle.

La plus belle histoire d’amour
L’artiste, pédagogue et femme de science, a renoncé à partager sa vie avec un homme. Elle a décidé d’élever son enfant seule. Officiellement, son fils, c’est Rafaël, mais il devient tour à tour son « petit prosciuttino » ou son « petit tigre », selon les moments de tendresse ou les sautes d’humeurs de la journée. Rejointe en confinement, la femme énergique que l’on connaît nous avouait : « Me voilà à la maison avec mon petit bout de trois ans qui ne me laisse pas faire le fameux télétravail tellement vanté. Il veut sa maman pour lui tout seul et du coup, c’est réciproque. Nous profitons de ces moments privilégiés. » La danse, c’est la plus belle chose au monde, aimait-elle à dire de façon inconditionnelle, jusqu’à ce qu’elle devienne maman.



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Parmi les meilleures au monde !

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 22 janvier 2020
Par Le Journal d'Outremont

Une jeune résidante d’Outremont, Scarlett Hansen, âgée de 15 ans, fait partie des meilleures cavalières au monde. [...]

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Parmi les meilleures au monde !

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 22 janvier 2020
Par Le Journal d'Outremont

PHOTOS COURTOISIE

Une jeune résidante d’Outremont, Scarlett Hansen, âgée de 15 ans, fait partie des meilleures cavalières au monde.

Scarlett, une jeune cavalière de dressage, première place en tant que canadienne au classement mondial dans sa catégorie, et 43e place dans le classement mondial de la Fédération Équestre internationale, retourne cet hiver défendre les couleurs du Canada au Adequan Global Dressage Festival, une compétition internationale de 12 semaines à Wellington en Floride.

Scarlett débute l’équitation en France à 5 ans. Elle sera championne de Paris en niveau 1 en juillet 2015, avant de s’installer au Québec. Ses deux poneys sont nés à la maison en Normandie et ont été importés au Canada en octobre 2015. C’est Scarlett qui les a dressés et elle est la cavalière exclusive de ses poneys de selle.

En 2016, elle devient championne régionale pour l’Estrie avant de poser ses bagages à Outremont.

Depuis, elle collectionne les honneurs. Entres autres, elle devient championne du Québec en FEI Children en FEI poney et deux titres de Championne en Freestyle en 2017. En 2018, elle remporte sa première compétition internationale le CDIch du Adequan Global Dressage Festival 12 en Floride. Puis elle reçoit le prix Red Scarf pour ses résultats au Adequan Global dressage Festival. Toujours en 2018, à Ottawa, elle obtient le titre de Rising Star en FEI Children.

Scarlett remporte le titre de championne du Canada au CDI de Cedar Valley en FEI children et FEI poney. Ses succès se poursuivent en 2019 où elle est nommée Athlète Espoir Plus par la fédération Cheval Québec. En mars 2019 elle a remporté le titre de Championne du Florida International Youth Dressage Championship, puis en avril de la même année, toutes les épreuves FEI Team, individuelle et Freestyle de la compétition internationale CDI de Tryon en Caroline du Nord.

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Les passages de la vie et la musique

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 2 octobre 2019
Par Hélène Côté

Peu de gens réussissent à interpréter avec maîtrise autant les colonnes d’indices boursiers que l’enchaînement des doubles croches des grandes œuvres classiques. Plusieurs d’entre nous connaissons Marie-Claire Hélie pour sa brillante carrière en gestion financière. [...]

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Les passages de la vie et la musique

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 2 octobre 2019
Par Hélène Côté

Peu de gens réussissent à interpréter avec maîtrise autant les colonnes d’indices boursiers que l’enchaînement des doubles croches des grandes œuvres classiques. Plusieurs d’entre nous connaissons Marie-Claire Hélie pour sa brillante carrière en gestion financière. Quelques-uns savent qu’elle a complété avec brio une carrière de 25 ans comme pharmacienne dans les hôpitaux de Montréal. Mais la plupart ignorent qu’elle réalise dans l’intimité de sa résidence ses talents de pianiste accomplie. Rencontre avec une femme d’exception.

Marie-Claire Hélie à son piano sur l'avenue Beloeil. PHOTO LE JOURNAL D’OUTREMONT

De son entreprise Hélie Groupe Financier sur la rue Laurier, elle a vue imprenable sur l’église Saint-Viateur et sur les aspirations profondes de sa clientèle puisqu’elle est le chien de garde de leur avenir financier. Elle suit à la loupe leurs besoins : « J’ai un fils malade », « Je suis inquiète pour mon fond de pension », « J’ai un projet d’envergure ». Et elle fait corps avec leurs objectifs. « Chaque personne a sa zone de fragilité qui fait naître des sources d’anxiété », constate-t-elle « Je me sens détentrice d’une profonde responsabilité. Les écouter, les comprendre et les aider, c’est ce qui me rend heureuse. »

Son parcours professionnel est certainement inhabituel mais, d’une certaine façon, il allait de soi. Enfant unique élevée sur la rue Elmwood par une tante qui fréquentait Wall Street et un oncle à la barre de la grande entreprise laitière que fut JJJoubert, les affaires allaient de soi chez eux et l’argent n’était pas un problème mais un moteur. Après des études à Outremont, elle devient à 17 ans, la plus jeune étudiante en première année de pharmacie à l’Université de Montréal dont elle obtiendra un diplôme en 1961. L’hôpital Notre-Dame, Sainte-Justine, l’Hôpital chinois, la résidence des Sœurs du Saint-Nom-de-Jésus-et-de-Marie sont parmi les établissements où elle a développé des rapports humains profonds avec le milieu hospitalier qu’elle quitte, après 25 ans avec le sentiment d’avoir été utile. « J’avais fait le tour du jardin », avoue-t-elle.

Si aider est dans sa nature, les finances sont pour elle une vocation tardive. Elle fait un changement de cap drastique. Elle apprend dans la jeune quarantaine les sautes d’humeur de la Bourse, le conseil en placement et la gestion du patrimoine, et ce, jusqu’au diplôme avec mention de l’Institut canadien des valeurs mobilières (CSI) en 1987 et au titre convoité de gestionnaire de portefeuille agréé en 1994 reconnu par la prestigieuse Autorité des marchés financiers (AMF). Elle met sur pied une association de conseillers au sein de la Financière Banque Nationale, que rejoint en 1990 son fils Pierre-Jean, avocat et lui-même gestionnaire de portefeuille. « J’avais le sentiment de pouvoir tout faire », dit-elle. Hélie Groupe Financier administre aujourd’hui près de 300 millions d’actifs. Tout un parcours, qui mérite notre admiration. Le secret de ce succès ? À la base, un travail d’équipe tissée au plus serré, savoir écouter, comprendre, informer, éduquer, et développer une bonne complicité avec les clients. « Notre entreprise est différente », c’est sa conviction profonde. Et au final, la motivation est la même depuis toujours : aider les gens.

Comment a-t-elle traversé les changements de cap importants ? Les coups durs de la vie que furent notamment la maladie de sa maman quand elle était toute petite, les pertes majeures dans l’incendie de sa résidence, l’évolution des pratiques dans la profession l’ont poussée à chercher ailleurs son bien-être. Bien se connaître, c’est pour elle un acquis qu’elle exerce quotidiennement avec son compagnon de vie, psychiatre et époux depuis 57 ans. Mais c’est la musique qui lui a permis de passer au travers des grandes difficultés. « Elle nous pénètre, touche nos émotions, nous fait entrer dans notre bulle et aller au cœur de nous-même », conclut-elle.

Aujourd’hui, en cette belle fin d’été, elle vit un autre passage important. Il y a de la fébrilité dans l’air avec la mise en vente de la maison familiale de l’avenue Beloeil dans laquelle elle a élevé ses trois enfants qui lui ont donné six petits-enfants. C’est une Marie-Claire à fleur de peau qui se met au piano en fin d’entrevue. Elle envahit avec sensibilité et énergie le clavier, et démontre son grand talent avec des extraits du Concerto no 1 de Chopin. Touchante et communicative, elle termine tout en douceur notre rencontre sur la légèreté du Gottingen de la chanteuse Barbara.



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« ÇA VA MARCHER », UNE RENCONTRE AVEC JACQUES GRÉGOIRE

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 10 décembre 2018
Par Hélène Côté

Toutes les administrations rêvent de pouvoir compter sur l’engagement et le savoir-faire d’un citoyen comme Jacques Grégoire. C’est Outremont, puis la Communauté urbaine de Montréal (CUM) qui ont gagné à la loterie. L’infrastructure des loisirs chez nous porte indéniablement sa marque puisqu’il est le père du Service des loisirs qu’il a créé en 1970. Rien ne l’arrête si la cause est la sienne : aider les gens. Aux nombreuses missions – parfois impossibles – qui lui ont été confiées, il répond sans réserve : « Ça va marcher! ». Rencontre avec un chevalier du bien-être des communautés.

Au parc Beaubien en 1998.
gregoire hiverFête d’hiver 1975, avec son fils Nicolas.
gregoireJacques Grégoire, Jean Béliveau et l’actrice Gisèle Dufour en 1968. PHOTOS COURTOISIE JACQUE GRÉGOIRE ET ARCHIVES LE JOURNAL D’OUTREMONT

Un rassembleur-né
Tout concorde, il est tombé dedans quand il était petit. À Outremont depuis l’âge de trois ans, Jacques Grégoire découvre en fin d’adolescence son talent de rassembleur dans la « Ligue de hockey des fonds de cour de la rue Champagneur ». Il soulève l’enthousiasme des jeunes hockeyeurs en nolisant des autobus pour participer aux matches qui ont lieu dans d’autres villes. « Es-tu devenu fou ? », dira son père, abasourdi. Il réussit à convaincre le maire de l’époque (1964-1969), Bernard Couvrette, qu’Outremont mérite une patinoire à l’abri des intempéries pour recevoir les matches. L’aréna d’Outremont voit le jour en 1965, au même endroit où s’élèvera le Centre Communautaire Intergénérationnel 30 ans plus tard, projet auquel il aura étroitement participé. Pour mousser la popularité de la nouvelle patinoire, le jeune leader devenu instructeur d’une centaine de joueurs crée des événements spectaculaires et fait salles combles en invitant tour à tour Bobby Hull, Jean Béliveau, Gordie Howe et autres icônes du hockey professionnel. La preuve était faite de sa capacité à tutoyer le succès « en embarquant le monde », comme il dit.

Des idées créatrices, une volonté béton
Le succès nourrit la confiance. En septembre 1970, il devient directeur des loisirs et des parcs d’Outremont. Il a 34 ans. C’est à lui que la ville confiera la mission de regrouper dans un même lieu les services de loisirs municipaux, éparpillés au quatre coins de la ville. Le Centre des Arts et Loisirs aura pignon sur rue au 215 de L’Épée de 1975 à 2008. Jacques Grégoire y réalisera un de ses rêves : offrir aux enfants d’Outremont des vacances en ville comme si on était à la campagne. L’organisation exceptionnelle du Parc Soleil a été reconnue sur nombre de tribunes. Les jardinets sous la gouverne des enfants étaient, parait-il, très populaires. « On récoltait jusqu’à trois tonnes de tomates par saison en plus des laitues et autres légumes, se rappelle-t-il. L’important, c’est l’aventure humaine que les enfants ont à vivre ». C’est notamment à sa suggestion que le parc Beaubien fut réaménagé avec la terre extraite de la construction du métro.

Après 15 ans comme directeur des loisirs d’Outremont, il est invité par Pierre Desmarais II, qui a dû quitter la mairie d’Outremont pour la présidence de la CUM, à développer le Service des parcs régionaux de la CUM. On reste encore une fois ébahi par son efficacité à planifier aménagement et organisation à partir de rien tout en intégrant des projets de réinsertion sociale, comme ce fut le cas à Cap Saint-Jacques. En 1996, le Bureau des mesures d’urgence de la CUM requiert ses services pour mettre au point un plan de sécurité civile en cas de sinistre. Redoublant d’ingéniosité pour créer des réseaux et abolir les frontières, il va jusqu’à mettre sur pied un scénario d’écrasement d’avion à Boscoville, où tout le monde doit travailler main dans la main et créer d’improbables amitiés, les jeunes ex-détenus, les policiers, les ambulanciers, autour d’une carcasse d’avion. Il sera le représentant de la CUM auprès d’Hydro-Québec au plein cœur de la tempête de verglas de 1998.

« Quand l’heure de la retraite a sonné en 2002, je ne pouvais pas me résigner à arrêter de travailler », nous a-t-il confié. Il devient consultant en sécurité civile et prévention en cas de sinistres, en plus d’animer des ateliers de formation au Collège Ahuntsic et de siéger sur nombre de conseils d’administration. Encore aujourd’hui, il poursuit son engagement avec le Cercle des Aînés d’Outremont et l’organisme D-Trois-Pierres, qui œuvre dans la réinsertion sociale.

Une espèce en voie de disparition?
Le niveau d’engagement de Jacques Grégoire serait-il encore possible aujourd’hui? « Ce serait plus difficile, avoue-t-il. Je n’aurais probablement pas le support des élus et de l’administration que j’ai eu à l’époque. » « Savoir oser » c’est la première chose qu’il répond quand on lui demande comment il a réussi ses projets les plus audacieux. « On va réussir, je ne m’arrêtais pas à ce qui pourrait ne pas marcher. ».

« Il faut aussi savoir s’entourer. Je dois beaucoup au travail d’équipe, à la consultation, à la participation des services publics et à l’aide exceptionnelle de mon épouse Nicole. Enfin, il faut être conséquent. Les services publics sont là pour les citoyens », rappelle-t-il. « Quand on les consulte, il faut les respecter, les écouter, en tenir compte et donner suite. Cela permet d’aller en amont des besoins et non d’être à leur remorque. Il faut donner la chance aux idées nouvelles », conclut-il. Une chose est sûre, le roulement plus rapide des équipes d’élus de nos jours rend le soutien aux projets plus fragile. Faut-il faire moins de politique et plus de service aux citoyens? Il faut aussi se rappeler l’effervescence de ces années qui ont suivi Expo 67. Tout était à faire, on partait de rien, l’impossible était à portée de main. Jacques Grégoire était certainement la bonne personne au bon moment.



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« ÇA VA MARCHER », UNE RENCONTRE AVEC JACQUES GRÉGOIRE

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LES GRANDS OUTREMONTAIS
Publication : 10 décembre 2018
Par Hélène Côté

Toutes les administrations rêvent de pouvoir compter sur l’engagement et le savoir-faire d’un citoyen comme Jacques Grégoire. C’est Outremont, puis la Communauté urbaine de Montréal (CUM) qui ont gagné à la loterie. L’infrastructure des loisirs [...]

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Éditeur : René Soudre
Assistante-éditrice : Hélène Côté
Collaborateurs : Julie Turgeon, Viktor Lavoie, Emmanuelle Beaubien, Carla Geib
Photos et vidéos : Marili Soudre-Lavoie
Administration : Hélène Lavoie
Ventes : Lucie Côté, René Soudre

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