L’Outremontaise d’adoption Mél Bué pose un regard tout neuf sur le quartier qui l’a accueillie. Elle nous livre ses impressions, ses réflexions, ses observations, voire ses humeurs sur Outremont et sur les gens qui l’habitent.
Aylan Kurdi, d’après Diane Gagné. OUTREMONT ET LES RÉFUGIÉS
Tout a commencé avec la parution d’une photographie poignante du petit Aylan Kurdi, mort noyé, échoué sur une plage de Bodrum en Turquie alors qu’il tentait de rejoindre la Grèce sur une embarcation de fortune.
Charles Morgan, Valérie Pronovost, Nicole Lefebvre et d'autres Outremontais, déjà très émus par l'actualité en Syrie de ces dernières années, ont décidé de ne plus être les spectateurs du malheur des réfugiés. Ils font partie d'un groupe de dix familles d'Outremont, bien décidées, qui se sont unies dans une cause commune : parrainer des réfugiés syriens en les aidant à quitter leur vie détruite à l'autre bout du monde pour en faire des citoyens québécois à part entière.
Pour se donner toutes les chances de succès, nos familles marraines ont choisi elles-mêmes les deux familles cibles qui bénéficieront de ce parrainage. Une demande au gouvernement est en cours et tout le monde fera l'objet d'une enquête minutieuse afin que rien ne soit laissé au hasard. Ce ne sont pas de parfaits inconnus qui viendront grossir les rangs de l'immigration canadienne, mais des gens éduqués et prêts à participer immédiatement à la vie active de Montréal. Les familles possèdent des enfants en bas âge, et ont à leur acquis des métiers tels qu'ingénieur, professeur d'anglais ou encore ont de l'expérience dans le domaine commercial. Les aspirants à l'immigration ont été sélectionnés en fonction de l'urgence de leurs besoins et de leurs chances d'intégration, statut social, liens présents sur Montréal, expériences professionnelles, langues parlées. Leurs parrains respectifs, à hauteur de cinq familles québécoises par famille d'arrivants, seront responsables d'eux autant sur le plan financier que matériel pendant une durée d'un an.
Toutefois, ces nouveaux arrivants posséderont un document de résidence permanente dès leur arrivée et ils pourront chercher un travail pour subvenir rapidement à leurs besoins. L'une des deux familles parle déjà couramment le français et l'autre s'exprime très bien en anglais. Pour cette dernière, des cours de français seront mis en place pour leur permettre de s'intégrer à la société québécoise. Ces deux familles possèdent déjà des proches dans la communauté syrienne de Montréal. Elles ne seront donc pas seules et sauront trouver le réconfort de visages familiers pour démarrer au mieux leur nouvelle vie. On pense leur obtenir un logement à titre gracieux dès leur arrivée. Sinon, les familles marraines s'engagent à loger ces gens à leurs frais, le temps que l'installation des nouveaux venus soit complétée. Elles sont d'ores et déjà à recueillir tout ce qui sera nécessaire au quotidien pour qu’on ne manque de rien.
Ces réfugiés d'origine syrienne auront vécu dans un dur contexte de violence, de terreur et d'incertitude. Ils pourront mesurer leur chance d'avoir croisé cette poignée d'hommes et de femmes solidaires et entreprenants.
Outremont enfamille cherche d'autres organismes communautaires à Outremont ou des familles du quartier intéressées pour participer à un nouveau partenariat afin d'accueillir une nouvelle famille syrienne. Contacter l'organisme d'Outremont en famille à plus de renseignements en vous rendant sur le site : www.outremontenfamille.org. Si vous souhaitez obtenir plus d'informations sur les critères de parrainage des réfugiés mis en place au Québec, ou devenir parrain à votre tour, vous pouvez vous rendre directement sur le site officiel du gouvernement :
http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca.
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Le billet de Mélanie (1)
Le billet de Mélanie (2) : « 1282 RUE DE LA MAISON » en version imprimée
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