Suite au conseil d’arrondissement du 7 décembre, le président de l’Association des marchands et professionnels de l’avenue Bernard, M. Raymond Cloutier, réagit à une affirmation émise pendant la période de questions concernant sa position au sujet du Règlement visant à interdire les lieux de culte sur les avenues commerciales. Il a jugé bon d’apporter une mise au point que nous publions ici intégralement.
J'apprends avec stupéfaction qu'un intervenant, à la réunion du conseil d’arrondissement du 7 décembre 2015, aurait déclaré, en mon absence, que je suis en faveur de l'établissement de lieux de culte sur l'Avenue Bernard. Et qu'en conséquence, cela représente l'opinion des marchands et professionnels dont je suis porte-parole.
C'est non seulement inexact, mais c'est l'utilisation à des fins partisanes d'une opinion nuancée, exprimée dans le Devoir du samedi 5 décembre. Si ce débat continue d'être entretenu par les opposants, avec mauvaise foi, l'association sera dans l'obligation de prendre une position claire sur ce règlement.
J'exprimais notre malaise à se ranger dans un camp ou dans l'autre pour préserver la neutralité obligée des commerces. Il aurait été contre-productif de s'aliéner quelque clientèle que ce soit.
Mais maintenant qu'on veut m'attribuer, sans mon aval, une opposition au règlement, je suis dans l'obligation d'exprimer notre gêne à tous sur la multiplication des lieux de culte sur notre avenue. La venue d'une Mikve (bain rituel et synagogue) en plein quartier des terrasses qui font le charme et la popularité de ce coin de l'intersection Bernard et Champagneur est carrément inappropriée.
La prétention de certains promoteurs que les lieux de cultes revitalisent les artères commerciales ne devrait jamais être accepté dans ce débat.
Nous avons clairement indiqué à M.Rosenberg, propriétaire des lieux, qui a convoqué l'association à une rencontre pour défendre son projet, que l'absence de préoccupations esthétiques de la communauté hassidique inquiétait les commerçants qui font tant d'efforts pour rendre cette artère attrayante.
J'ai tenté dans cette interview du Devoir, au nom du « vivre ensemble », de calmer le jeu. Mais je vois bien qu'on veut m'instrumentaliser et je ne le tolérerai pas.
Merci.
Raymond Cloutier,
Président des marchands et professionnels de l'avenue Bernard
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