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Un maire d’arrondissement est à la fois président de son Conseil et chef de son administration. Au premier titre, il préside à l’adoption de règlements pour assurer la bonne gouverne; au second, il voit à leur mise en œuvre.
La rédaction d’un projet de règlement relève normalement du maire. Il peut confier la tâche de rédiger un avant-projet aux fonctionnaires. L’aval du maire, tel quel ou modifié, en ferait un projet, l’adoption par le Conseil un règlement.
Si le Conseil est soucieux des intérêts légitimes des citoyens, il les consultera avant d’avaliser un projet de règlement prêtant à controverse.
Tant qu’il n’aura pas été révoqué, un règlement restera en vigueur – qu’il ait été adopté par le Conseil en fonction ou un prédécesseur. C’est la responsabilité du maire, à titre de chef de l’administration, de faire respecter tous les règlements.
Dans les champs de compétence des arrondissements, c’est le Conseil qui fixe les priorités et répartit en conséquence les ressources. Même si le Conseil accepte les recommandations des fonctionnaires, il n’en reste pas moins maître, donc responsable. C’est la tâche du maire, chef de l’administration, de veiller au respect des priorités du Conseil.
Qu’en est-il à Outremont?
- Si l’on se fie aux opinions de Marc Poulin (Journal d’Outremont, le 27 août), Marie-France Stephenson (1er juillet), Marie Andrée Lévesque (25 juin), Monique Hamelin (3 juin), et de nombreux intervenants aux assemblées du Conseil (entre autres, Célia Grimard le 3 septembre, voir Michel Joanny-Furtin: Frustrations et insalubrité, Journal d’Outremont, 5 septembre), le règlement de stationnement, adopté sans consultations, satisfait peu de citoyens. Je ne me souviens d’aucun qui ait écrit ou se soit présenté pour le défendre.
- Depuis des années, avant même l’administration Tomlinson/Projet Montréal, des citoyens se plaignent de l’insalubrité dramatique de certaines ruelles résultant de l’abandon sauvage de déchets, hors jours de collecte, malgré la réglementation. En témoignent des protestations indignées: voir le reportage de Michel Joanny-Furtin cité plus haut, les opinions de François Audet (22 août) et de Marie-Louise Gay (8 juillet), et visionner les interventions de France Poulin et Pierre Lacerte au Conseil du 3 septembre.
- La bibliothécaire en chef de Robert-Bourassa prenant sa retraite, elle ne sera remplacée qu’à moitié temps par la responsable des loisirs et de la culture (vu sa charge déjà lourde, comment en trouvera-t-elle le temps?). Bref, les ressources déjà minces de la bibliothèque, service qu’on imaginerait, et qu’on souhaiterait, prioritaire à Outremont, seront réduites. Au Conseil du 3 septembre, le maire en a refusé la responsabilité: selon lui, c’est à la directrice de l’arrondissement de répartir les ressources humaines! Mais au profit de qui prive-t-on la bibliothèque? Du service responsable de la destruction de l’îlot de verdure à l’angle Duchastel/Mont-Royal? Voir l’opinion d’Hélène Ranger (5 septembre).
Ces problèmes persistent. Le maire de notre arrondissement, lui? Il se tient au-dessus de la mêlée. D’autres décident. Le maire, lui, s’en lave les mains.
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