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Pendant le confinement, dû à la COVID-19, nos commerçants se croisaient les doigts dans l'espoir de survivre à ces temps sans précédent. Certains ont fermé temporairement, d’autres sont restés ouverts et tous ont développé de nouvelles façons d’opérer puisque nous sommes des entrepreneurs flexibles face au changement. Maintenant, en cette période de relance économique et de déconfinement graduel, pourquoi devons-nous continuer à nous croiser les doigts au lieu de nous sentir soutenus par notre arrondissement et par la Ville de Montréal? Le commerce local joue un rôle fondamental dans la vitalité des quartiers et devrait maintenir ce statut essentiel au sein de notre arrondissement.

Après plus de 2 mois et demi de fermeture obligatoire pour la plupart de nos commerces, nous étions soulagés et optimistes de reprendre nos activités et retourner à notre gagne-pain.
À notre grand désarroi, quelle surprise de voir l’accessibilité de certains commerces obstrués par ces corridors sanitaires (poteaux verts)! Malgré l’absence de consultation et d'avis préalable de la part de l'arrondissement aux commerçants, nous avions compris l’utilité initiale de ces corridors si cette mesure s’avérait nécessaire. Par contre, les corridors sanitaires nuisent et continueront à nuire à la relance et la survie de nos commerces. Van Horne est une artère commerciale et l’achalandage ne justifie pas de la piétonniser sur certains tronçons et ni d’éliminer les places de stationnement. En effet, plus de 75% de nos commerces sur Van Horne sont des commerces de services ou de destination donc nos clients se rendent sur la rue principalement en voiture. Tel que mentionné, plusieurs commerçants se sont adaptés à la nouvelle situation en diversifiant leurs services comme le service à emporter (cueillette devant les commerces sans contact).
Depuis l’arrivée des corridors sanitaires, desservir les clients de cette manière est devenu un grand défi pour les commerçants car l’accessibilité aux commerces est rendue impossible, voire même dangereuse pour nos clients. Aussi, les camions de livraison doivent se garer devant nos commerces afin de décharger la marchandise, ce qui cause une entrave à la circulation. Certains camions doivent même se stationner dans les espaces réservés aux autobus afin de permettre aux véhicules de circuler.
En conséquence, dans l’espoir d’instaurer une mesure sécuritaire avec les corridors, vous avez créé une situation dangereuse qui nuit au commerce local. Après avoir signalé les problématiques avec l’arrondissement, la suggestion proposée fut d’offrir un service de valet, payé par les commerçants, une solution qui encourt des coûts supplémentaires pour nous. De plus, l’arrondissement ne prévoit pas de zones alternatives de stationnement pour les clients ou camionneurs (les ruelles sont trop étroites pour le passage des camions).
La seule solution évidente et efficace pour la sécurité de tous serait de retirer ces poteaux verts. Nous vous suggérons de changer d’approche et d’entendre la voix des commerçants qui demandent de travailler de façon plus coordonnée avec vous, puisque nos intérêts devraient être communs. Il faut cesser de prendre des décisions au détriment de nos commerces. Sinon, les résidents n’auront plus de boutiques spécialisées, de restaurants, de cafés, d’épiceries et de services à leur disposition. Déjà, nous pouvons remarquer de façon flagrante l’absence de nos clients. Ils confirment aller magasiner ailleurs car Van Horne, c’est rendu compliqué!
Léa Makridis-Lebeuf, pour L’Association des marchands et professionnels de Van Horne
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Commentaires
Nous sommes, mon épouse et moi, trop âgés pour nous rendre à pied au commerce.
Les politiques de la ville sont faites souvent sans réfléchir à l'impact sur une partie de la population qui ne parcourt pas le quartier à bicyclette. D'ailleurs les poteaux verts sont laids comme le sont les poteaux noirs et blancs au coin des rues.